«Il n' y a aucun doute que tous les partis prendront part aux échéances prochaines.» A travers leur communiqué sanctionnant la réunion tenue avant-hier au siège du MSP, les leaders de quatre partis constituant la Coordination des libertés et de la transition démocratique(Cltd), auxquels s'est joint Ahmed Benbitour, en qualité de personnalité politique, justifient la participation de leurs partis respectifs aux législatives prochaines. A ce propos, les signataires du document de la Cltd, qui a enregistré la défection de Jil Jadid de Soufiane Djilali, semblent «modérer» leur position pour des raisons «patriotiques». En guise d'argument, il est souligné que «la position de ces membres par rapport aux élections participe des mêmes objectifs ayant présidé à leur regroupement au sein de la Cltd», qui visent, selon eux «à protéger la nation algérienne contre les conséquences découlant de la logique, mentalité et pratiques du régime politique en place, qui reste la seule partie qui présente une menace et un danger pour la stabilité du pays». Dans ce contexte, le président du MSP, Abderazzak Makri, a tweeté hier: «Il ne subsiste aucun doute que tous les partis politiques prendront part aux échéances prochaines, que Dieu nous vienne en aide.» «Les élections prochaines constituent un test non pas pour les partis politiques, mais pour le régime politique en place», a-t-il écrit sur son compte tweeter. D'après lui, «la situation du pouvoir se détériorera davantage devant la montée en puissance des revendications sociales sur fond d'une crise économique et financière aiguës». Pour Makri, «dans ces conditions, le non-recours à la fraude électorale et la tricherie politique sera l'issue de secours pour le régime, mais cela servira également l'action politique et le pays». Les mêmes chefs de parti qui saluent la «cohérence politique permanente» prévalant parmi les membres de la Cltd. La coordination réaffirme, à l'occasion, sa détermination à poursuivre l'action politique commune dans le cadre de la plateforme de Mazafran et continuer à développer d'autres moyens de lutte, un point qui sera inscrit à l'ordre de jour des débats, lors des prochaines réunions. Il faut noter que le MSP et ses partenaires dans la Cltd qui ont déjà opté pour la participation, se préparent aux législatives prochaines. Tous ces partis s'apprêtent à annoncer leur décision officielle de prendre part à ces joutes, avant la fin de l'année en cours. En ce sens, le président du Front pour la justice et le développement (FJD),Abdellah Djaballah annoncera sa décision de participer aux législatives durant le mois en cours. Idem pour le MSP, dont la décision sera rendue publique en décembre, à l'occasion de la réunion de son conseil consultatif. Quant à El Islah, El Binaa et Ennahdha, des partis d'obédience islamiste, ils se préparent déjà à établir des listes de candidatures communes au scrutin des législatives. Vu les dispositions de la nouvelle loi électorale, exigeant de justifier de 4% des voix exprimées lors des dernières élections, d'un parrainage de 10 élus dans la circonscription électorale ou de la collecte de signatures auprès de 50 électeurs pour chaque siège pour les élections locales, 250 électeurs pour les législatives, tous ces partis seraient contraints de collecter des signatures pour pouvoir présenter des listes. «Le passage en force» de l'Exécutif à travers l'adoption de la nouvelle loi électorale et le projet de loi portant création de la Haute Instance de surveillance des élections, vivement contestés n'a pas empêché la majorité des partis de l'opposition à cautionner la démarche et l'agenda du pouvoir. Par ailleurs, contrairement aux partis de la Cltd, ceux regroupés au sein du Pôle des forces de changement, coordonné par Ali Benflis, semblent mettre un trait définitif sur les législatives prévues au printemps prochain.