L'Algérie a versé au compte du FSN une contribution de l'ordre de 500.000 dollars. A partir de Genève, la capitale suisse, ce pays représentant vraisemblablement «le coeur battant du monde», le président algérien, M.Abdelaziz Bouteflika laissait entendre au cours d'un discours rendu public hier, que l'accès aux services de communication ne devrait plus constituer un «privilège» pour certains pays au détriment du reste de la planète. «Il est clair aujourd'hui que le droit d'accès aux moyens et aux services de communication est devenu un droit humain par excellence, car tous les peuples aspirent à bénéficier équitablement des bienfaits du progrès de la science et de la technologie», a souligné, en effet, le président Bouteflika, lors de la cérémonie du lancement officiel du Fonds de la solidarité numérique (FSN), géré par une fondation, dont le siège se trouve à Genève. «La paix et la sécurité dans le monde supposent qu'aucune société ne soit laissée sur le bord du chemin», a encore ajouté le président algérien qui a ainsi exhorter la communauté internationale à renforcer les actions du FSN pour aider les pays en développement à mieux faire face au défi des nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic). Par la même occasion, le chef de l'Etat a annoncé l'adhésion de l'Algérie au FSN en tant que membre fondateur. Il fera part également de la contribution financière de notre pays au compte du FSN de l'ordre de 500.000 dollars. En outre, le Fonds mondial de solidarité numérique inauguré, hier, à Genève en présence de plusieurs chefs d'Etat représentant le continent africain, est une initiative africaine présentée par M.Abdoulaye Wade, président du Sénégal en sa qualité de responsable de la composante Ntic au Nepad. «La cérémonie de lancement du FSN consacre en effet un long parcours de nombreux dirigeants de pays en développement pour réduire la facture numérique et aider les pays pauvres à accéder aux Ntic» a rapporté hier l'agence officielle APS. En effet, le concept de la «solidarité numérique» est prononcé pour la première fois lors d'une conférence sur l'Afrique et les nouvelles technologies. Le même concept a été officialisé en 2002 par l'ensemble des pays africains ; cependant, il aura fallu attendre le 25 février dernier, lors de la réunion des pays du monde entier s'inscrivant dans le contexte des préparatifs du Sommet mondial sur la société de l'information (Smsi), pour enfin décider de la création du FSN. Ce fonds est donc mis sur pied pour venir en appui aux mécanismes de financement déjà existants en vue de soutenir les profits communautaires. Le FSN aura à consacrer 60 % de ses ressources à des progrès réalisés dans les pays les moins avancés, 30 % dans les pays dont l'économie est en transition et 10 % pour les pays développés.