le comité de suivi n'a pas encore achevé ses travaux sur le terrain. Alors que les décisions conclues dans le cadre du dialogue ne sont pas tout à fait officielles, puisque le comité de suivi n'a pas encore achevés ses travaux sur le terrain, c'est le branle-bas de combat comme l'atteste l'ouverture de permanence et l'installation des comités de défiscalisation... etc. Dans la rue les commentaires vont bon train. Entre les propos des plus optimistes et ceux des pessimistes, ressort une certaine incompréhension que beaucoup ont du mal à cacher. Cette incompréhension s'articule essentiellement autour de la «révocation des élus». L'acquis en question reste en deçà des attentes si l'on considère la revendication initiale qui exige «la révocation de tous les élus issus des scrutins organisés durant la période de crise». Ce qui est consigné dans la 6e incidence des archs «n'est qu'à moitié satisfaite». C'est pourquoi on parle «d'une semi-victoire» et ce, tant que «les députés, élus lors d'un scrutin rejeté de façon la plus consensuelle ne sont pas concernés par la mesure de révocation». Nonobstant l'explication fournie par le chef du gouvernement lors du point de presse, les commentaires des citoyens, très au fait de la loi, estiment que «le président de la République pourrait user de ses prérogatives constitutionnelles pour annoncer la dissolution de toutes les assemblées». «Ça ne serait que plus juste», soutient-on globalement. D'autres, par contre, rétorquent sur «l'impossibilité de la chose eu égard au programme chargé du 1er magistrat du pays». Pour les analystes, qui comprennent parfaitement les positions citoyennes dans leur pertinence et justesse, ils n'hésitent pas à parler de «compromis au sein de l'Alliance présidentielle». En ce sens, «le FLN aurait accepté le départ de ses élus locaux des APC et APW qu'il ne contrôle d'ailleurs pas, en contrepartie du maintien de ses députés à l'APN dont il est majoritaire». Tout ceci pour expliquer l'absence d'enthousiasme à la base à l'annonce de ces décisions. Des décisions qui, d'ailleurs, pourraient engendrer des troubles et c'est justement là que résident toutes les appréhensions de la majorité silencieuse, soit celle qui a toujours aspiré à la paix et à la stabilité. Sachant que le FFS, appelé au plus fort de la crise pour contrecarrer les archs, ne se laissera pas faire facilement, il est fort à craindre une instabilité. Au sein de cette formation, on parle avec insistance d'une démonstration de rue comme il est aussi question de l'organisation de référendum dans les communes que le FFS dirige. Ceci pour vérifier «si la revendication du départ des élus est une initiative populaire ou tout simplement de certains cercles». Ceci à côté de la saisine du Conseil d'Etat. Au FFS, on est convaincu que «le poste qu'il occupe dans les APC de Kabylie n'a pas été usurpé». Le même mécontentement est à noter chez les élus du FLN qui «refusent d'être sacrifiés pour des considérations de calculs politiciens». Il y a donc de quoi conclure que les «carottes ne sont pas tout à fait cuites», comme le pensent certains. L'autre sujet de la défiscalisation n'est abordé véritablement que par les concernés, à savoir les commerçants et les opérateurs économiques. Outre la satisfaction qui découle de la décision, les commerçants ne sont pas nombreux à parler d'un quelconque investissement de l'argent «économisé» grâce à la défiscalisation, tous s'estiment endettés et qu'il va falloir rembourser d'abord les dettes. Entre l'enthousiasme des uns et le scepticisme des autres, le doute s'installe au sein d'une opinion locale en Kabylie qui espère, de tout coeur, que les choses se fassent dans le calme et la sérénité. C'est là, l'essentiel!