La contestation enfle, depuis l'annonce des résultats de la tripartite Des grèves cycliques suivies par un sit-in devant l'APN et des rassemblements régionaux programmés pour la fin du mois courant pour faire valoir leur plate-forme de revendications. L'intersyndicale promet une énorme mobilisation de la classe ouvrière pour contrer la loi sur la réforme de la retraite et celle du travail, après le «record, historique» réalisé, lors des précédents mouvements de contestation entamés les 17, 18 et 24 octobre dernier, et lance un appel à l'adresse des travailleurs pour se préparer à une nouvelle vague de protestation à la fin du mois courant. Lors de la réunion des membres de l'intersyndicale dans la journée, d'hier, à Alger, le recours à la radicalisation de son mouvement a été adopté à l'unanimité par les présents. Dans un communiqué rendu public, hier, sanctionnant les travaux de cette réunion, les syndicats ont décrété une grève cyclique de trois jours les 21, 22 et 23 novembre, renouvelable les 27, 28, et 29 du même mois qui sera suivie par un sit-in au niveau des wilayas pour le 21 novembre, des sit-in régionaux au niveau de quatre wilayas du pays à savoir Sétif, Oran, Laghouat et Boumerdès, pour le 23 novembre, et ce, avant le «grand rendez-vous» du 27 novembre prochain où l'intersyndicale a annoncé l'organisation d'un rassemblement devant l'Assemblée populaire nationale (APN). En effet, l'intersyndicale, affirme que le choix de la confrontation est imposé par la position du gouvernement qui a fermé toutes les portes du dialogue et de la concertation en «qualifiant ces mesures d'irrévocables». La contestation enfle, depuis l'annonce des résultats de la tripartite sanctionnés par une série de recommandations dont la suppression de la retraite proportionnelle avec la bénédiction de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), qui a suscité l'indignation des syndicats autonomes qui ont choisi la voie de la confrontation avec le gouvernement. Ces derniers ont brandi la menace de la radicalisation de leur mouvement de contestation dans le cas où le gouvernement ne donnerait pas suite à leur plate-forme de revendications, à savoir le retrait de la loi sur la réforme de la retraite et la révision du Code du travail. Le gouvernement est appelé à gérer les conséquences d'un large mouvement de protestation qui touchera presque tous les secteurs sensibles: l'Education nationale, la santé publique, l'administration publique, la formation professionnelle, l'enseignement supérieur, l'agriculture avec le syndicat des vétérinaires. La réouverture des portes du dialogue et de la concertation est une nécessité afin d'atténuer cette crise qui s'annonce aiguë. Outre le mouvement de l'intersyndicale, les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), ne décolèrent pas et entament leur deuxième semaine de grève suite à la décision de la direction de la société de déposer plainte contre les syndicats grévistes, qui risquent le licenciement. Les syndicats réclament leur implication dans les différentes réformes de loi engagées à présent et estiment que le gouvernement a échoué à améliorer la situation économique du pays, tout en rejetant les mesures qu'il tente d'introduire pour y parvenir. Gouvernement et syndicats se sont ainsi enlisés dans une guerre à l'infini autour des réformes du Code du travail, et de la retraite. Chaque camp campe sur ses positions, le dialogue et la concertation sont absents de l'agenda des deux parties dont les résultats à engen-drer seront difficiles à supporter par le citoyen lambda qui est appelé une nouvelle fois à payer la facture des désaccords gouvernement-syndicats. Enfin, c'est le dialogue de sourds entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, chacun veut imposer sa vision, le grand défi a bel et bien commencé, conséquence: le citoyen est toujours pénalisé.