Le syndicat affirme avoir reçu le feu vert de la base pour la radicalisation de son mouvement dans le cadre des actions de l'intersyndicale. Le Syndicat national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation, (Cnapeste), affiche la couleur et appelle à la radicalisation du mouvement de protestation de l'intersyndicale pour faire valoir sa plate-forme de revendications. Dans un communiqué rendu public, hier, le syndicat affirme avoir obtenu le feu vert de sa base d'adhérer à l'action qui sera décidée samedi prochain par les syndicats protestataires, alors qu'il propose le recours à une grève illimitée pour imposer le respect du travailleur et préserver sa dignité. «Dans une telle situation de crispation, le gouvernement ne cesse d'afficher mépris et insultes à l'égard de ses partenaires sociaux», lit-on dans le communiqué, pour faire face à cette situation, le syndicat estime que la fermeture de la voie du dialogue par le gouvernement pousse les syndicats autonomes à «durcir» leur mouvement de contestation pour faire entendre la voix des travailleurs. «La grève demeure la seule alternative pour imposer la concrétisation de leurs exigences, le respect du travailleur et faire valoir sa plate-forme de revendications portée par les syndicats autonomes qui sont marginalisés du débat public sur les réformes de la retraite et du Code du travail» ajoute la même source. Le syndicat a appelé ses adhérents à unifier et renforcer leurs rangs pour faire face aux menaces pesantes: l'atteinte aux principaux acquis des travailleurs, l'érosion du pouvoir d'achat auxquelles les nouvelles dispositions introduites dans la loi de finances 2017, des voyants rouges qui inquiètent de plus en plus les travailleurs, notamment ceux de l'éducation. Après la menace de la grève illimitée brandie par l'intersyndicale, le Premier ministère cédera-t-il face à la pression des syndicats grévistes? Pour l'instant, rien ne prévoit la fin de la crise gouvernement/syndicats, les deux parties campent sur leurs positions et aucun n'envisage de faire machine arrière. Ce dernier a trouvé la ponction sur les salaires des grévistes comme meilleure solution pour freiner la machine de la grève, mais sans apporter des solutions convaincantes qui mettront fin à cette situation de crispation de relations entre les deux parties en conflit. En effet, le ministère de l'Education est le seul à avoir ouvert les portes du dialogue avec les syndicats de son secteur pour tenter des solutions à cette crise qui risque la prise en otage de millions d'enfants, mais en vain. Lors des précédentes rencontres qui ont regroupé la ministre de l'Education avec ses partenaires sociaux au siège du ministère de tutelle, les deux parties ont quitté la table du dialogue et de la concertation sans trouver un accord de bonne entente. Selon la ministre de l'Education, Mme Nouria Benghebrit, «à défaut d'une solution consensuelle, le ministère poursuivra son action et organisera d'autres rencontres pour régler tous les problèmes liés à ce dossier», a-t-elle affirmé.