L'incertitude et l'inquiétude caractérisent la majorité des réactions des démocraties occidentales. Le monde, notamment les démocraties occidentales, a régi à la retentissante victoire de Donald Trump, dont l'élection surprise à la présidence des Etats-Unis a fait l'effet d'une bombe. L'incertitude et l'inquiétude caractérisent la majorité des réactions des Occidentaux qui s'attendent à des temps difficiles sur le plan international. «L'élection de Trump ouvre une période d'incertitude», a déclaré le président français, François Hollande. Celui qui a pronostiqué, le mois dernier, la victoire de Hillary Clinton, indiquera qu'«il faut une Europe unie, capable de s'exprimer». Pour Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères: «Il va falloir essayer de savoir ce que veut faire ce nouveau président. Ce qu'il a dit jusqu'à présent provoque bien des inquiétudes.» Plutôt favorable, Nicolas Sarkozy indiquera que «le message du peuple américain exprime le refus d'une pensée unique qui interdit tout débat sur les dangers qui menacent nos nations».«La France est et sera toujours l'amie des Etats-Unis, son alliée, mais une amie libre», lance l'ancien président de la République française. «L'Europe et les Etats-Unis doivent travailler ensemble. Pour cela, il faut une Europe puissante», ajoute-t-il. Le candidat à la primaire des Républicains, conclura: «Il n'y aura pas de place pour l'impuissance, pour la faiblesse et pour les renoncements. (...) Le peuple américain a parlé. Sachons, nous aussi, en tirer toutes les conséquences.» Son rival, le favori de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé, a soutenu que «la réponse n'est pas dans le populisme: le populisme, c'est mentir au peuple», ajoutant que les Français voulaient qu'on leur dise la «vérité». «Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain, libre!», a écrit sur Twitter la présidente du parti Front national, Marine Le Pen, dont l'hypothèse de son élection à la tête de la France apparaît soudain plus plausible. La chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle, averti Donald Trump qu'une future «coopération étroite» entre leurs deux pays devrait se fonder sur les valeurs communes démocratiques et rappelé au président élu sa «responsabilité» au niveau mondial. «L'Allemagne et les Etats-Unis sont liés par des valeurs, la démocratie, la liberté, le respect du droit, de la dignité de l'homme indépendamment de sa couleur de peau, de sa religion, de son sexe, de son orientation sexuelle ou de ses convictions politiques», a déclaré la chancelière à Berlin. Sans surprise, le président russe, Vladimir Poutine qui a félicité le nouveau président républicain des Etats-Unis a «exprimé l'espoir qu' un travail mutuel soit mené pour sortir les relations entre la Russie et les Etats-Unis de leur situation critique». «Le leadership des Etats-Unis est plus important que jamais», selon le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg. Par ailleurs, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait indiqué que l'Union européenne allait «continuer à travailler» avec les Etats-Unis après la victoire de Donald Trump. En fin, sur plusieurs continents, les sentiments dominants sont la prudence et l'interrogation souvent teintée d'inquiétude. Le président mexicain Enrique Peña Nieto s'est dit «prêt à travailler» avec Donald Trump, assurant sur Twitter que les deux pays étaient «amis», malgré les tensions apparues pendant la campagne.