Le déplacement d'une délégation conduite par le wali de Béjaïa au douar d'Ikdjane dans la commune de Tifra, a permis d'aplanir les divergences qui existent entre les citoyens autour de la démolition d'une salle de soins, nécessaire pour l'achèvement de la construction d'un CEM base trois. L'achèvement de la construction du CEM qui reste une revendication locale pressante, devait passer par la démolition de l'unique salle de soins mise à la disposition des quelque quatre mille âmes vivant à Ikdjane. Chose qui n'a pas été du goût de certains habitants, ces derniers ont marqué leur opposition via une pétition. Alerté par l'évolution fâcheuse de la situation pouvant entraîner un nouvel arrêt du chantier, les autorités de wilaya se sont rendues sur les lieux. Le wali de Béjaïa, accompagné du directeur de l'hôpital de Sidi Aïch, du directeur de l'éducation et du chef de daïra s'est concerté longuement avec les autorités locales et les représentants de la population dont l'APE qui a fait de ce CEM son cheval de bataille. Les discussions ont débouché sur un accord qui semble satisfaire les deux parties en conflit. Il s'agit d'utiliser les locaux non encore fonctionnels, destinés à une antenne d'état civil pour la pratique de soins en attendant la construction d'un nouveau centre de soins. Quant à l'hébergement de l'infirmier et sa famille, un logement du CEM a été réquisitionné à cet effet, en attendant l'achèvement du logement d'accompagnement du centre de soins. Ces conclusions, jugées positives de part et d'autre vont permettre à coup sûr l'achèvement des travaux du CEM dans les délais, soit avant la rentrée scolaire prochaine. Elles permettront par conséquent d'épargner aux écoliers du douar une nouvelle année de calvaire, à l'image de celles qu'ils vivent depuis plusieurs années et qui se caractérisaient par des déplacements qui, à Akfadou (10 km), qui à El Kseur (30 km), qui au chef-lieu de Tifra (15 km). Comme quoi, quand on veut on peut. La sagesse a fini donc par dépasser un conflit lié à ces deux structures dont l'intérêt pour les habitants de ce douar enclavé n'est plus à démontrer.