«Le journal est un grand jeune homme!» Le talent n'attend pas le nombre des années, c'est ce que vient de rappeler le patron de L'Expression, Ahmed Fattani, dont la publication vient de célébrer ses seize ans d'existence dans le microcosme de la presse nationale. L'événement a été fêté, hier, au siège du quotidien d'information, à Kouba. Cet anniversaire rappelle une fois encore la longue marche entreprise par toute une équipe de rédaction depuis un certain 11 novembre 2000, qui a vu naître ce téméraire titre qui a su braver tous les aléas que connaît l'édition dans notre pays. La halte a néanmoins été célébrée cette fois sans la présence bienveillante de feu Noureddine Nait Mazi, l'icône du journalisme en Algérie et à laquelle Fattani ainsi que tous ses confrères vouent un profond respect et une grande reconnaissance. Ils ont d'ailleurs profité de l'occasion pour rendre hommage à cet homme qui venait égayer par sa présence chacun des anniversaires de ce quotidien qu'il chérissait tant. L'émotion était donc à son comble lors de ce traditionnel rendez-vous, mais malgré le vide laissé par ce grand homme, l'heure était à la fête. Le Directeur de publication a, alors, tenu à saluer l'ensemble de son staff qui a réussi a hisser ce journal, devenu «Un grand jeune homme», au sommet. Dans son allocution, il a d'abord tenu à décrire l'ambiance si particulière qui caractérise le quotidien des journalistes à L'Expression, avec à la clé une parfaite symbiose entre les générations. C'est-à-dire entre des journalistes confirmés qui ont fait les beaux jours de la presse nationale et de jeunes loups qui montrent leurs crocs. Dans ce sens, il a mis en évidence le fait que l'éditorialiste du journal, le très connu Zouhir Mebarki avait, l'année dernière, été primé au prestigieux Prix du président de la République alors que le benjamin du journal, Walid Aït Saïd, a depuis son arrivée en 2010 réussi à glaner déjà trois grandes distinctions, dont la dernière en date est celle du journaliste économique, décernée par le patronat algérien. Une réussite qui montre que L'Expression est une véritable école de journalisme, avec un encadrement qui ne lésine sur aucun effort pour former les jeunes élites fraîchement émoulues des universités et qui ont la passion du métier. Fattani s'est donc adressé aux membres de la rédaction auxquels il a rappelé les difficultés, mais également les joies liées à la préparation quotidienne de leur publication. Un titre finalement devenu incontournable dans le carré des maîtres du jeu de l'information en Algérie. Autant de confrères qui sont de loin ses aînés, mais auquel ils doivent, désormais, le respect du fait de sa valeur. Une valeur que reconnaissent même les diplomates des plus grandes puissances mondiales, en poste à Alger. Souvent, ces ambassadeurs ont, sur leur initiative, demandé à figurer sur les colonnes de L'Expression, a en outre souligné Fattani. L'Expression continue son épopée, drivé par un homme de presse, un homme de flair et un homme d'audace. Un vrai entrepreneur, denrée si rare dans notre pays. Comme l'a si bien écrit Hamid Grine, actuel ministre de la Communication et non moins éternel confrère.