La violence a encore frappé le week-end dernier à Béjaïa L'année 2016 tire à sa fin avec son lot habituel de joies courtes et surtout des nombreuses déceptions qui viennent de marquer ce mois de novembre toute la sphère footballistique algérienne au double plan national et international. Pour preuve, ce dernier trimestre 2016 qui devait être, dès le mois d'octobre, porteur de nouveaux espoirs de qualification au Mondial 2018, a malheureusement laissé place à une profonde désillusion de la part de l'EN. Un dernier double échec des Verts que des millions d'Algériens ont encore du mal à comprendre, encore moins à accepter. Les chances de qualification de l'Algérie pour le Mondial russe, sont devenues tellement infimes, qu'elles ont assombri à leur tour un tableau déjà des plus sombres sur le plan national. Pour cause, cette fin d'année 2016 s'est avérée pour le football national un véritable énième échec avant-terme, et dont les prémices étaient apparues dès l'entame de la saison footballistique en cours, notamment avec cette violence qui a désormais pignon sur rue, pratiquement dans tous les stades algériens. Les dernières sévères sanctions que vient de prendre la LFP envers le MO Béjaïa, et à un degré moindre, contre le MC Oran, le MC Alger et le CR Belouizdad, confirment une fois de plus de manière incontestable, le degré de pourrissement atteint aujourd'hui par notre sport-roi national. Les Crabes de Yemma Gouraya, se sont tout simplement fait hara-kiri, à leur tour, alors que leur historique accession parmi la Ligue 1 Mobilis, devait en principe permettre au MO Béjaïa de gagner en galons, tant sur le plan national que régional. Au lieu de cela, on assiste aujourd'hui à un spectacle des plus désolants pour le dernier finaliste malheureux de la coupe de la CAF que vient de glaner haut la main le TP Mazembe. Cette maudite violence qui sévit partout sous toutes ses formes, au point où le huis clos a atteint des records jamais égalés ailleurs, a fini par «tuer» l'essence même du football national. Les galeries adverses qui s'affrontent dans un stade, et même en dehors, sont devenues tellement légion, que l'on n'est pas loin de décréter à cette allure, un véritable «état d'urgence». Pour cause, le football national est devenu synonyme de danger réel pour le commun des mortels. Le dernier week-end a malheureusement confirmé toutes nos craintes, et la famille du jeune supporter algérois qui a perdu un oeil, au cours du derby CRB-MCA, subit à son tour de plein fouet, le véritable désastre qui perdure sans cesse dans nos stades de football. Tous ces engins pyrotechniques, multiformes, et extrêmement dangereux, et dont l'utilisation a pourtant été définitivement interdite par la FIFA, sont bel et bien devenus en Algérie un véritable «fonds de commerce», contre lequel il faudra désormais mener la guerre, comme cela est actuellement en vigueur contre les actuels barons de la drogue. Tous ces produits totalement prohibés qui se sont propagés partout, même au sein de notre football, comme la cocaïne qui a malheureusement «coupé» l'élan d'un très talentueux et très prometteur footballeur du nom de Youcef Belaïli, ont fini par assombrir davantage un tableau des plus noirs. Mohamed Raouraoua a donc fini par rompre le silence, tant cette fin d'année 2016 a atteint une situation des plus déplorables, au sein de l'Algérie du foot. La dernière sortie médiatique de l'actuel patron de la FAF sur El Heddaf-TV, est tout simplement la conséquence d'un constat devenu néfaste à tous les niveaux du football algérien. Lorsque le président Raouraoua déclare haut et fort, que par exemple le cas du joueur Belaïli doit désormais, impérativement servir «d'exemple» pour d'autres joueurs, et tous les jeunes, il est clair que le message de l'actuel responsable du football algérien, a fait le choix de sévir contre un fléau que la morale réprime au niveau des instances internationales. Youcef Belaïli s'est fait lui-même hara kiri, et purgera donc sa peine jusqu'en septembre 2019. Ce mois de novembre 2016 porte en lui désormais bien des vérités des plus amères à accepter par certains «cercles» qui ont trouvé «leur compte», au détriment d'un football algérien au sein duquel l'EN ne pouvait pas continuer de jouer sans fin le rôle de «l'arbre qui cache la forêt». Pour corser enfin le tout, nos arbitres actuels ne font plus du tout l'unanimité, et très rares sont ceux qui s'en sortent à moindre frais.