Les pharmaciens ont tenu, sous la bannière de la Fédération algérienne de pharmacie FAP, leur premier congrès, hier, à Alger. L'événement qui est abrité par l'hôtel Hilton se poursuivra encore aujourd'hui sous la thématique «Les nouveaux défis de la pharmacie». Cette rencontre voit la participation de sommités internationales et des décideurs algériens. Elle s'articule autour de séances plénières et d'ateliers dans quatre spécialités pharmaceutiques pour traiter des nouveaux défis de la pharmacie en Algérie. A son inauguration la problématique du coût du médicament et de son accessibilité a été abondamment abordée par les conférenciers. Notamment le Pr Jean Luc Harousseau président du collège de la HAS en France et professeur d'hématologie à l'université de Nantes, le Dr François Maignen, de l'OHE ou Office of health economics et qui est intervenu en visioconférence ainsi que le Pr Khaled Zghal qui a fait part de l'expérience tunisienne. Le Dr Hamou Hafed, directeur général de la pharmacie et des équipement au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a particulièrement été pertinent dans son intervention. Tout en abordant la politique pharmaceutique nationale qui privilégie l'accessibilité géographique et financière du médicament, tout en veillant à l'efficacité et à l'usage approprié du médicament, le Dr Hamou Hafed, a rebondi sur le thème de l'industrie pharmaceutique. Cette dernière est encadrée par des textes, à l'instar du décret 2006. Elle bénéficie de fait d'exonération de taxes et de droits sur les produits chimiques et organiques destinés à la fabrication des médicaments. «Le tissu industriel pharmaceutique est issu de ce texte qu'il s'agit de faire progresser, désormais, pour aller vers une autre étape» a-t-il dit. A l'en croire, la distribution du médicament est également appelée à connaître de nouveaux textes qui permettront de mieux cerner la problématique de distribution et les critères d'éthique. Selon ce responsable «Les choses bougent dans l'environnement du médicament en Algérie» et qu'il s'agit de faire progresser les choses dans un cadre réglementaire. Tout en rappelant la souveraineté de l'Algérie lorsqu'il s'agit d'adopter un produit pharmaceutique et l'inscrire sur la liste nationale des médicaments, l'orateur a annoncé un projet de texte pour 2017. Ce texte sera soumis à l'ensemble des représentants de la filière pharmaceutique. Il permettra de statuer sur des aspects réglementaires liées à des notions complexes comme l'expertise clinique et pharmaceutique. Parmi les autres nouveautés évoquées par cet intervenant citons l'avènement annoncé du pharmacien assistant au niveau des officines. Les préposés à la vente au niveau des pharmacies seront sous la responsabilité de ce dernier. Ce nouveau poste vient répondre à la notion de responsabilité pharmaceutique, a-t-il expliqué.