Un rassemblement devant se tenir hier devant la chambre basse du Parlement a été empêché par les forces de sécurité. A travers son communiqué rendu public hier, le FFS dénonce l'arrestation de plusieurs syndicalistes venus protester pacifiquement devant le siège de l'APN contre le projet de loi relatif à la retraite. Un rassemblement devant se tenir hier devant la chambre basse du Parlement a été empêché par les forces de sécurité. «Un dispositif sécuritaire impressionnant a quadrillé tous les accès à la capitale et bouclé toutes les issues menant au siège de l'APN.» Malgré cela, «les responsables des 12 syndicats rejoints par les députés du PT, ont réussi à observer un sit-in à la Grande Poste où des manifestants ont été embarqués manu militari par des policiers en civil et d'autres en uniforme, qui ont encerclé la placette», indique-t-on. Dans son communiqué, le FFS relève que «plusieurs manifestants ont été interpellés et conduits à différents commissariats de la capitale». En guise de solidarité avec les syndicats, les députés du FFS se sont retirés de la séance plénière consacrée au débat sur le projet de loi concernant la retraite, jugeant que «les conditions permettant de discuter sur un projet aussi important ne sont pas réunies». Selon ce document, «une délégation du groupe parlementaire de ce parti, a été dépêchée pour s'enquérir de la situation des personnes interpellées et exiger leur libération». De ce fait, le FFS «exige la libération immédiate et inconditionnelle des personnes interpellées et réitère sa solidarité avec les revendications légitimes des travailleurs». Le vieux parti de l'opposition dénonce «la répression systématique qui s'abat sur tout mouvement protestataire et pacifique». Ce parti considère que «la répression adoptée par le pouvoir, comme seul moyen de gestion des conflits sociaux, ne fera qu'accentuer la grogne sociale déjà généralisée». «Cette répression est le révélateur d'une absence manifeste de dialogue social véritable et de l'unilatéralisme de fait des politiques du pouvoir», peut-on lire encore. Le parti du défunt Hocine Ait Ahmed, estime que la réponse aux questions économiques et sociales est avant tout d' «ordre politique». Enfin, pour le FFS, «cette question est au coeur de la problématique économique et sociale et ne trouvera de solution que dans la reconstruction d'un consensus national». Par ailleurs, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a présenté, hier, le projet de loi sur la retraite à l'APN. Il a plaidé pour la préservation des équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR).