Tous les dirigeants maghrébins ont participé au Sommet d'Alger. Après l'échec des deux sommets de l'UMA à Alger, en 2004, il n'était pas négligeable que les chefs d' Etat maghrébins aient fait le déplacement à Alger pour participer au Sommet de la ligue arabe. Le leader libyen El Kaddafi était arrivé le premier. Il fut suivi par les autres: le roi Mohammed VI, les présidents Ould Taya et Ben Ali. Hier, aux environs de 15 heures, on avait appris au sein de la rédaction que le souverain chérifien et le leader libyen avaient quitté la salle de la conférence. Conclusion : il n'y aura pas de sommet de l'UMA dans le sillage du sommet de la Ligue arabe. Cela on le savait déjà, car le chef de la diplomatie algérienne, Abdelaziz Belkhadem, en avait déjà parlé, en disant que c'est la Libye qui assume la présidence de l'Union du Maghreb arabe, qu'il appartiendra d'abriter le Sommet des chefs d'Etat maghrébins. Pour autant, la présence à Alger de tous ces chefs d'Etat, après toutes les défections et les rendez-vous ratés, est un signal fort de la reprise prochaine des activités de l'UMA sur de nouvelles bases. Mais surtout, les dirigeants maghrébins sont unis et solidaires entre eux, tout comme ceux de l'Orient arabe le sont entre eux, notamment dans le cadre du Conseil de coopération du Golfe. On rappellera qu'ils ont fait montre du même esprit de solidarité lors du sommet de la Ligue arabe qui s'était déroulé à Tunis l'année passée, alors que les dirigeants du Moyen-Orient, effrayés par le vent de réforme qui soufflait, ont fait capoter une première fois la tenue du sommet, avant d'y venir en traînant les pieds. On remarquera en outre qu'en cette étape cruciale, ce sont les pays du Maghreb qui président la Ligue arabe. La Tunisie, qui l'a fait pendant une année, vient de passer le relais à l'Algérie, son pays voisin. En outre, on retrouve la même tonalité solidaire dans les commentaires de la presse des pays maghrébins, dont de fortes délégations couvrent les activités du sommet. L'ensemble des titres estiment que ce 17e Sommet est celui des grands défis pour la nation arabe et que ses résultats vont renforcer la solidarité arabe. Il est relevé dans les colonnes de ces journaux que la présence de l'ensemble des dirigeants arabes à Alger, confère à ce sommet sa crédibilité et lui assure son succès, en précisant que ces deux qualités ont fait tristement défaut lors des précédentes rencontres. Les dossiers abordés par le Sommet d'Alger sont également mis en exergue, les journalistes maghrébins soulignaient qu'ils seront axés sur les réformes politiques, le processus de paix au Proche-Orient, la crise libanaise et l'Irak. Tous s'accordent à dire que ce sommet est celui de la réunification des rangs arabes et le retour vers les objectifs de la Ligue arabe, d'autant plus qu'il se tient dans une conjoncture difficile, marquée par les grands défis qui sont lancés à la nation arabe. Des changements importants seront attendus de ce sommet.