Pour mener à bien ce chantier, il est prévu la création de 4440 microentreprises. Un gigantesque projet visant l'embellissement et l'entretien des villes de notre pays a été lancé, jeudi dernier, par le département de M.Djamel Ould Abbès. Baptisée «Alger la Blanche», cette opération qui aidera à améliorer et à développer le cadre de vie des citoyens sera élargie dans les prochains jours pour toucher cinq autres grandes villes, en l'occurrence Oran, Tlemcen, Annaba, Constantine et Sétif pour s'étendre ensuite à toutes les wilayas du pays. Pour mener à bien ce projet, il est prévu la création de 4440 microentreprises et 50.000 postes d'emploi au niveau de 220 communes, ce qui est très louable dans la mesure où il contribue à la résorption du chômage. Destinée à impliquer le citoyen dans les opérations d'assainissement et l'entretien de son environnement pour une meilleure hygiène et davantage de propreté de la ville, cette opération vise également à promouvoir les qualifications individuelles et collectives en les organisant dans le cadre de microentreprises. Au départ, la priorité est donnée aux jeunes chômeurs désirant se lancer dans le monde de la microentreprise spécialisée dans le domaine de l'hygiène et de l'assainissement. A travers cette décision, les initiateurs du projet oeuvrent à réaliser l'insertion socioprofessionnelle des jeunes sans emploi. Le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, initiateur de ce projet, a soumis, à l'occasion du coup d'envoi de l'opération qui a touché les deux communes El Madania et El Harrach, 24 propositions relatives aux activités dans lesquelles les jeunes peuvent investir. Il s'agit d'activités ayant trait à la collecte, au transport et au tri des ordures ménagères, au traitement des eaux usées, à l'implantation et à la gestion des dépotoirs collectifs, l'entretien et l'assainissement permanents des immeubles et quartiers et à la mise en place de services de gestion des agents de sécurité des quartiers et immeubles. Ce n'est pas tout, puisque ces activités touchent également la création de microentreprises de tri et de traitement des déchets dangereux, le nettoyage des plages, la création et l'exploitation de petites unités commerciales de vente de produits de nettoyage et de décoration et l'implantation de toilettes publiques dans les grandes agglomérations. Ce projet, en fait, tend à élaborer une politique nationale générale d'assainissement adaptée aux grandes villes. Seulement pour atteindre cet objectif, les responsables s'accordent à dire que les efforts doivent être déployés quotidiennement et de manière durable et ce, avec l'association des citoyens et d'autres parties concernées au niveau des quartiers, notamment la société civile. Afin de promouvoir l'investissement dans le secteur de l'assainissement, le ministre assure que l'Etat soutient les jeunes en leur apportant l'aide indispensable à travers l'Agence nationale de soutien et de l'emploi des jeunes (Ansej) et l'Agence de développement social ainsi qu'à travers d'autres organismes assurant le soutien financier. M.Ould Abbès indique par ailleurs, que ces jeunes bénéficieront de l'expérience étrangère afin d'acquérir une certaine technicité et savoir-faire. Il faut noter, enfin, que l'idée de créer ce genre de projet a germé du fait de la dégradation de la situation environnementale de nos villes et qui était, malheureusement à l'origine de plusieurs épidémies et maladies contagieuses telles que la conjonctivite, la gale et la peste.