Le guide de la Révolution libyenne a appelé les pays arabes à faire entendre leurs voix sur la scène internationale en tant qu'entité importante. Le guide de la Révolution libyenne, le colonel M.Maâmar Kadhafi a rencontré hier, à sa demande, les cadres des deux partis politiques, le Rassemblement national démocratique et le Mouvement de la société pour la paix, à l'hôtel Sheraton. Joint par téléphone, M.Ahmed Dane, secrétaire national chargé de la communication au MSP, a précisé que les relations entre son parti et la Libye ne datent pas d'aujourd'hui: «Nous avons toujours entretenu des relations privilégiées avec ce pays depuis la création du parti.» Par ailleurs, le choix de l'alliance stratégique est motivé «par le poids» que représente ce pôle politique sur l'échiquier national, qui fait de lui «le premier partenaire politique du pouvoir». Kadhafi qui a prononcé un discours devant les militants du parti, a déclaré que l'Algérie est «un exemple de combat et de lutte» pour son peuple qui estime que la terre d'Algérie est «une terre sainte que l'épopée de la Révolution de Novembre a façonnée». A en croire notre interlocuteur, le guide de la Révolution libyenne s'est montré très intéressé par «l'expérience démocratique en Algérie». Mais aussi sensible à la diversité du champ politique. Pour Ahmed Dane, le «souci des partis étant d'exporter cette expérience dans les pays arabes». Saura-t-on convaincre Kadhafi qui, pas plus tard que mercredi, semblait convaincu que la «démocratie est une utopie». Par ailleurs, l'on note que Kadhafi prononcera demain, un discours devant le conseil national du FLN, il est attendu aussi à l'APN et à la Centrale syndicale, selon des informations concordantes. Maâmmar Kadhafi, dont la visite en Algérie se poursuivra jusqu'à lundi, a affirmé, jeudi à Alger, que le 17e Sommet arabe tenu les 22 et 23 mars à Alger, a été «un succès» vu «les données actuelles et les décisions qui en ont découlé». Lors d'une conférence qu'il a animée devant les étudiants à l'hôtel Sheraton, en présence du président du Conseil de la Nation, M.Abdelkader Bensalah et du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, le colonel Kadhafi a précisé qu'il est «nécessaire de se baser sur les ensembles à l'ère de la mondialisation afin de ne pas disparaître». Indiquant que les pays africains se doivent de faire de l'Union africaine «un Etat unifié et une force. Cela est possible, ajoute-t-il, puisque l'Afrique est un continent très riche». A l'occasion de cette conférence, le colonel Kadhafi s'est prêté volontiers au jeu des questions-réponses des étudiants, lesquels l'ont interpellé essentiellement sur les débats de l'heure, à savoir l'avenir du monde arabe, le sommet arabe et la situation en Irak et en Palestine. Fidèle à ses positions et ses théories défendues à l'occasion de son discours prononcé lors des travaux de la deuxième et dernière journée du Sommet arabe, le guide de la Révolution libyenne a appelé les pays arabes à faire entendre leurs voix sur la scène internationale en tant qu'entité importante. Rappelons que le discours prononcé mercredi devant les chefs d'Etat arabes et dans lequel Kadhafi avait qualifié les Palestiniens et les Israéliens «d'idiots», a suscité plusieurs réactions. Dans une déclaration rendue publique, Hamas a affirmé que «le peuple palestinien a assez de problèmes et se passera volontiers de ce genre de commentaire».