Ces pays ont tenté de trouver des réponses adéquates aux phénomènes de la criminalité transfrontalière émergente, et les moyens à mettre en place pour les endiguer. Criminalité transfrontalière émergente, le terrorisme, la cybercriminalité, le trafic de migrants et le trafic illicite de drogues dans la région du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, sont des dossiers lourds auxquels les représentants de 14 pays membres de l'Interpol, ont tenté de trouver des réponses adéquates à ces phénomènes lors de la 8ème réunion des chefs de bureaux centraux nationaux des pays membres d'Interpol pour la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (Mena), qui a débuté, hier, à Alger. Les participants à cette rencontre ont discuté également l'avenir de cette institution internationale et son rôle dans la lutte contre ces phénomènes qui ont pris une ampleur alarmante. Pour cela, les pays membres se pencheront sur la mise en place d'une nouvelle feuille de route que dessinera la stratégie de l'Interpol d'ici 2020, et l'application des réformes approfondies, des volets relatifs à la bonne gouvernance, aux partenariats stratégiques et aux technologies innovantes, en fonction de la nouvelle architecture policière mondiale qui commence à prendre forme avec l'apparition d'organisations policières régionales, notamment Afripol. Cette réunion a, également, pour objectif de faciliter la coopération entre les pays membres et à intensifier les échanges d'informations entre tous les organismes chargés de l'application de la loi intervenant aux niveaux national et international, dans la lutte contre ces phénomènes qui ont pris une ampleur alarmante ces derniers temps, les différents acteurs concernés sont donc dans l'obligation de partager leurs expertises et leurs ressources pour endiguer ces phénomènes qui menacent la stabilité des pays et des régions entières.Pour ce qui est de la coopération entre l'Algérie et Interpol dans le domaine de la lutte contre la criminalité, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, affirme que «l'Algérie et Interpol ont évoqué les possibilités de consolider cette coopération et d'avoir une vision commune pour faire face aux dangers ainsi que les défis que les deux parties doivent relever». De son côté le responsable d'Interpol a qualifié la réunion d'Alger d'importante «c'est une opportunité de parler des expériences en matière de menaces et des bonnes pratiques de lutte contre le crime organisé, la cybercriminalité, le terrorisme et la traite des personnes», dont l'Algérie dispose d'un capital expérience important en la matière. Il a relevé, par la même occasion, que l'Algérie «a développé beaucoup d'outils en matière de lutte contre le crime transfrontalier». Ce dernier estime que l'expérience algérienne sur ce terrain «est très bénéfique pour d'autres pays de la région et va leur permettre de renforcer leur coopération en identifiant les crimes émergents et les méthodes d'y faire face à travers une stratégie de lutte dans la région et même au-delà». Les travaux de cette réunion seront sanctionnés par l'adoption de recommandations portant renforcement de la présence réelle des bureaux centraux nationaux de la région Mena au sein d'Interpol, l'amélioration de leurs standards de fonctionnement et la conception de modes pour le renforcement de la coopération policière à différents niveaux pour relever les défis à venir et les moyens techniques appropriés à mettre en place pour la consolidation de la coopération sécuritaire.