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"Le FMI nous guette"
CONFERENCE DE PRESSE DE AHMED OUYAHIA
Publié dans L'Expression le 18 - 12 - 2016


Le secrétaire général du RND
Le décès de Tamalt, les migrants, «Rahmet Rabi» et l'incident du Forum africain ont été abordés par Ouyahia sans tabou, mais avec le style qu'on lui connaît.
L'endettement extérieur et les transferts sociaux constituent pour Ahmed Ouyahia, les deux facteurs qui pourraient mener le pays à céder sur sa souveraineté. Dans une conférence de presse qu'il a animée à l'issue du conseil national ordinaire de son parti, le secrétaire général du RND a longuement disserté sur ces deux questions, très liées à ses yeux, car l'une nourrit l'autre. Sur l'endettement extérieur, Ahmed Ouyahia notera que le pays a déjà souscrit un prêt auprès de la Banque africaine de développement, tout en en retenant les aspects particuliers qui éloignent le pays du spectre d'une conséquence «douloureuse». Mais, indépendamment de ce crédit, le patron du RND a convoqué l'histoire pour mettre en avant l'impérieuse nécessité de ne pas retomber dans la spirale de l'endettement. Ahmed Ouyahia qui a géré le pays lorsqu'il était soumis au programme d'ajustement structurel du FMI, semble en avoir gardé un grand traumatisme.
Et plus que des «souvenirs déplaisants», le secrétaire général du RND se lance dans son exercice favori, à savoir la langue des chiffres pour démontrer que le pays est en passe de boucler son cercle de 360°, en matière de disponibilité financière. «Le déficit de la balance des paiements est estimée à 1200 milliards de dinars. Pour y remédier, l'Algérie doit emprunter l'équivalent de cette somme en dollars. C'est-à-dire une dizaine de milliards de dollars», annonce-t-il. Cet endettement ne concernerait qu'un seul exercice. Qu'en sera-t-il pour les années à venir où la tendance est au maintien de ce niveau de déficit. C'est donc le cri d'alarme de Ouyahia qui retiendra la grande sagesse de la décision du chef de l'Etat qui, «grâce aux réserves de changes accumulées et à l'institution du Fonds de régulation des recettes, a permis au pays d'éponger les déficits», souligne l'ancien Premier ministre, non sans relever que cette situation n'était pas éternelle. De fait, l'Algérie va droit vers d'autres découverts, sans avoir, cette fois, les mêmes disponibilités financières.
Aussi, préconise Ouyahia, la solution est dans la réduction des dépenses. Cela passe, affirme-t-il, par des coupes dans le budget des transferts sociaux. «Nous ne disons pas qu'il faille couper les subventions d'un coup. Mais il faut savoir les adapter au pouvoir d'achat réel de la société». Pour le conférencier, si «nous ne procédons pas à une levée graduelle des subventions, le FMI nous obligera à le faire brutalement. Comme lorsque le prix du sachet de lait est passé de un à 20 dinars en l'espace de 24 heures», a-t-il argumenté. Ahmed Ouyahia est convaincu qu'une pareille démarche entraînera «une situation difficile sur 4 ou 5 ans, mais à terme, l'Algérie ne vivra plus sous la menace d'une hausse brutale des prix», avec les conséquences sociales que l'on peut deviner.
Quant aux sujets qui ont fait les manchettes de la presse ces derniers jours, à savoir le décès de Mohamed Tamalt, les migrants, le complément alimentaire «Rahmet Rabi» et l'incident qui a émaillé l'ouverture du Forum africain pour l'investissement et les affaires, Ahmed Ouyahia a tenu son rôle de parti au pouvoir et défendu les thèses officielles. Concernant le blogueur, il retiendra que l'homme avait été transféré dans une structure hospitalière en août dernier. Preuve, selon lui, que l'administration pénitentiaire n'a pas failli à sa mission. Il reste qu'une enquête a été ouverte sur les circonstances de ce décès. «Laissons la justice faire son travail», souligne-t-il.
Pour l'autre sujet «chaud» de ce mois de décembre, Ouyahia a minimisé l'incident entre le Premier ministre et le président du FCE préférant parler de «verre à moitié plein», en référence aux contrats signés en marge du forum. Il réitérera par la même occasion son amitié à Ali Haddad. «Le président du FCE reste mon ami, au RND nous ne sommes pas de ceux qui suivent la direction des vents.»
Le ton était presque solennel. La fameuse affaire du complément alimentaire «Rahmet Rabi», a fait dire à Ahmed Ouyahia que le charlatanisme gagne du terrain dans le pays. A l'entendre, la problématique est d'abord sociétale, mais cela ne l'empêche pas de s'attaquer à l'administration qui a manqué à son devoir en ne contrôlant pas suffisamment. L'occasion pour le secrétaire du RND de relever un déficit de maîtrise de la part de l'administration publique dans ses rapports aux commerçants, notamment.
Quant aux reconduites à la frontière qui ont concerné quelques centaines d'Africains, Ahmed Ouyahia a relevé que l'Algérie n'était pas un pays d'immigration et de travail. Mais la société et les autorités ont fait montre de tolérance à l'égard des migrants africains. Mais «lorsqu'il y a violence, il y a rapatriement des éléments violents parmi les migrants», dira le patron du RND en s'interrogeant: «Que font les pays occidentaux des migrants qui sont chez-eux?».
Enfin et eu égard au conseil national du RND qui a été totalement centré sur la préparation des législatives, Ahmed Ouyahia notera l'évolution positive de son parti auprès de la population, soulignant qu'entre le dernier congrès jusqu'à hier, le nombre de militants adhérents est passé de 90.000 à plus de 130.000. Cette progression annonce-t-elle un meilleur score du parti pour les élections? Son secrétaire général ne veut pas se prononcer, mais ne cache pas son optimisme.


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