« Trois années après sa réélection en 2014, le pays fonctionne et il est bien dirigé », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse animée au lendemain de la clôture de la 2e session ordinaire du conseil national du parti. Il a profité de l'occasion pour renouveler le soutien de son parti au chef de l'Etat. « Nous soutenons notre Président en tant qu'Algériens et militants. Nous lui souhaitons davantage d'énergie dans la gestion et la conduite des affaires du pays », a ajouté Ouyahia. A une question sur une éventuelle candidature de Bouteflika à un 5e mandat, le SG du RND s'est contenté de rappeler que « le Président avait réussi admirablement à démentir toutes les voix qui, en avril 2014, doutaient de ses capacités ». Evoquant un éventuel remaniement ministériel, Ahmed Ouyahia a affirmé que la question est du seul ressort du président de la République. Même s'il dit avoir compris la stratégie du gouvernement dans la gestion de la crise, Ouyahia a estimé nécessaire de dire la vérité au peuple. Il a soutenu que la situation est « très difficile » et « nécessite des mesures plus audacieuses et plus courageuses pour éviter de tomber dans le piège du FMI ». Parmi les lacunes constatées par le leader du RND, les impôts qu'il faut, selon lui, « impérativement recouvrer ». Il a également plaidé pour l'instauration de l'impôt sur la fortune, une « nécessité incontournable », dira-t-il Décès du journaliste Mohamed Tamalt, « L'affaire est entre les mains de la justice » Sur une question relative au décès du journaliste Mohamed Tamalt, Ahmed Ouyahia a précisé que l'« affaire est entre les mains de la justice ». « Il faut faire confiance à celle-ci », a-t-il martelé. Le patron du RND a, par ailleurs, qualifié de « simple couac » l'incident qui a marqué l'ouverture du récent Forum africain d'investissements et d'affaires. « Le RND ne contractera pas d'alliance » Pour lui, il y a deux manières pour analyser l'événement. « Ou bien nous nous disons que le pays a organisé une grande manifestation à laquelle ont pris part des milliers d'investisseurs, d'hommes d'affaires et d'entreprises, ou focaliser sur le couac », a-t-il dit. Selon Ouyahia, il faut retenir davantage les différents mémorandums d'entente et les contrats discutés et ratifiés. Ahmed Ouyahia a réaffirmé son « amitié » à Ali Haddad : « Le président du FCE reste mon ami. Au RND, nous n'appartenons pas à ceux qui suivent la direction du vent. » Evoquant le traitement réservé aux migrants subsahariens, Ouyahia a soutenu que l'Algérie a été depuis son indépendance un refuge pour les migrants. « Quand un phénomène de violence survient comme celui de Dély Ibrahim, l'Etat doit prendre des mesures appropriées », a-t-il expliqué. Evoquant, en outre, les prochaines élections législatives, le premier responsable du RND a écarté toute alliance partisane. Il a indiqué que le RND est contre la politique de quotas. Le SG du RND a enfin mis l'accent sur la nécessité d'éviter l'absentéisme.