Près de 7 200 migrants et réfugiés sont morts ou ont disparu depuis le début de l'année, dont la plupart en Méditerranée, a annoncé vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) La Journée internationale des migrants est l'occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l'opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d'origine que de leur pays de destination, selon l'ONU. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé hier à la mise en place du pacte mondial pour des migrations «sûres, ordonnées et régulières», dans un message adressé à l'occasion de la journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre de chaque année. «En cette journée internationale des migrants, j'appelle la communauté internationale à s'employer à la mise en place du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières afin de bâtir un monde de paix, de prospérité de dignité et de possibilités pour tous», a dit M. Ban dans son message. La Journée internationale des migrants est l'occasion de dissiper les préjugés et de sensibiliser l'opinion à leurs contributions dans les domaines économique, culturel et social, au profit tant de leur pays d'origine que de leur pays de destination, selon l'ONU. A l'heure de la mondialisation, les migrations sont une réalité incontournable. De nombreuses raisons amènent les gens à se déplacer - que ce soit pour étudier à l'étranger, rejoindre des membres de la famille, chercher un emploi ou des moyens de subsistance, ou assurer un meilleur avenir à leurs enfants. D'autres quittent leur pays pour fuir la criminalité, la violence, les conflits, la persécution, l'insécurité, la discrimination, les catastrophes naturelles et la dégradation de l'environnement, ou encore la pauvreté. La plupart passent d'un pays en développement à un autre ou quittent un pays en développement pour un pays développé. Les migrations jouent un rôle essentiel pour la croissance économique et le développement, notamment en remédiant aux pénuries du marché du travail à tous les niveaux de qualification. Les migrations ont des effets majoritairement positifs, aussi bien pour les pays d'origine que pour les pays d'accueil, explique l'ONU sur son site internet. Les migrations volontaires comme les déplacements forcés ont toujours été le lot commun de l'humanité. La plupart des gens comptent probablement parmi leurs ancêtres des personnes ayant migré, d'après la même source. En ces temps de mondialisation et d'interdépendance, la migration internationale pourrait bien devenir un phénomène encore plus répandu. L'intégration croissante des marchés du travail, la baisse du prix des transports et l'existence de réseaux d'information et de communication et de réseaux sociaux bien établis sont autant de facteurs qui favorisent la mobilité, prévient l'ONU. Si la plupart des migrations internationales sont motivées par des raisons économiques, les conflits, les violences, les persécutions, la répression politique et les autres violations graves des droits de l'homme figurent parmi les principales causes des mouvements de réfugiés et de déplacés, indique-t-elle. L'Organisation des Nations unies joue un rôle actif de catalyseur dans ce domaine, dans le but de créer davantage de dialogues et d'interactions au sein des pays et des régions, de favoriser les échanges d'expériences et les possibilités de collaboration. Le 19 septembre 2016, à l'occasion d'un sommet de haut niveau qui a eu lieu au siège de l'ONU à New York, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté des engagements essentiels visant à renforcer la protection de millions de personnes déplacées de force et qui se déplacent pour d'autres motifs dans le monde entier. Par ce texte, appelé la 'Déclaration de New York'', les Etats membres se sont engagés à «protéger les droits des réfugiés et des migrants, à sauver des vies et à partager la responsabilité du soutien et de l'accueil de ces réfugiés et migrants». En adoptant cette déclaration, ils se sont aussi engagés à «entamer des négociations menant à une conférence internationale et à l'adoption en 2018 d'un pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière».