Un nouveau dispositif pour créer des emplois est mis en vigueur depuis hier, par le département de Djamel Ould Abbès. A cet effet, une convention a été signée hier entre l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), dont le siège se trouve au ministère de la Solidarité nationale, la Direction générale du Trésor (DGT) et la Banque nationale d'Algérie (BNA). Cette convention tripartite a été signée par les premiers responsables des organismes cités plus haut, en présence du ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, M.Djamel Ould Abbès, qui affirmera lors de son allocution que 2005 sera l'année du microcrédit. Il dira à ce sujet, que le nouveau dispositif est destiné particulièrement aux aux foyers notamment les victimes de la tragédie nationale qui sont totalement dépourvues de ressources. Néanmoins, précise le ministre, toute personne âgée de 18 à 60 ans, sans revenus ou disposant de petits revenus instables et irréguliers peut postuler à ce nouveau dispositif. Il affirmera que, dorénavant et conformément aux instructions du président de la République, toutes les banques seront impliquées pour créer des emplois. En quoi consiste exactement le nouveau dispositif? D'après les explications fournies, hier, au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, le microcrédit permet d'obtenir un crédit bancaire allant de 50.000 jusqu'à 400.000 DA remboursable au bout d'une à cinq années, pour l'acquisition d'un petit équipement ou de matières premières pour l'exercice d'une activité. Il est destiné essentiellement à résorber le chômage et faire reculer aussi bien la pauvreté, la précarité que l'exode rural. Le nouveau dispositif permet même aux «postulants» un soutien en conseils et accompagnements dans la mise en oeuvre de l'activité choisie. Ce nouveau microcrédit est un prêt à un taux bonifié et garanti par l'Etat avec un intérêt ne dépassant pas 1 à 2%, selon les cas à la charge du bénéficiaire et le différentiel avec le taux commercial est pris en charge par le Trésor public. De même que des prêts non rémunérés sont octroyés pour compléter l'apport en capital du bénéficiaire. Mais la nouveauté, c'est la création d'un fonds de garantie. En effet, la garantie des crédits bancaires est assurée par le fonds de garantie mutuelle des microcrédits en application du décret exécutif 04-16 du 22/01/2004 portant création et fixant le statut du fonds de garantie mutuelle des microcrédits. Ainsi, par ce décret, l'Etat et le Trésor public s'engagent à rembourser le prêt contracté auprès des banques dans le cas où le bénéficiaire du microcrédit s'avère être un mauvais payeur. Le fonds de garantie mutuelle des microcrédits, en sa qualité de garant, prend en charge l'indemnisation en cas de pertes subies du fait de l'insolvabilité des emprunteurs adhérents en cas de non-paiement de trois échéances consécutives consommées au terme d'un délai de carence de 90 jours. En cas de décès de l'emprunteur, c'est le garant qui prend en charge le remboursement de la dette. Pour sa part, le P-DG de la BNA a indiqué, concernant ce dispositif, qu'il existe toujours des risques mais admet néanmoins que le développement ne peut réellement réussir que dans la création de richesses. Il faut noter que l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) existe déjà à travers 33 wilayas. D'après Djamel Ould Abbès, les deux millions d'emplois promis par le chef de l'Etat ne tomberont pas du ciel. Il faut, d'après lui, installer les mécanismes de création d'emplois et l'Angem, selon le ministre, entre justement dans ce cadre.