L'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (Cjue), interdisant l'implication du territoire sahraoui dans les relations commerciales entre l'Union européenne et le Maroc est «une mise en garde au roi du Maroc» qui a perdu la bataille auprès de l'opinion internationale, a analysé le Washington Times. Dans un éditorial intitulé «les tribunaux adressent une mise en garde au roi du Maroc», le quotidien américain, relève que le roi Mohamed VI est déterminé à garder les Etats-Unis hors du conflit et dépense des millions de dollars chaque année dans le lobbying pour parvenir à cette fin». Mais l'année dernière le Maroc a conclu qu'il perdait la guerre de l'opinion publique» après que la Cour de justice européenne a annulé l'accord agricole le liant à l'Union européenne», constate le Washington Times. Soulignant les revers successifs de la diplomatie marocaine, le quotidien note que le Maroc a refusé de reconnaître l'indépendance du Sahara Occidental en dépit de plusieurs campagnes remportées par les Sahraouis à l'ONU et des batailles juridiques gagnées par le Front Polisario devant les tribunaux internationaux. Le quotidien américain est revenu dans son éditorial sur la lutte pacifique du peuple sahraoui en vue de recouvrer sa souveraineté en rappelant à ce titre, le plan de résolution du conflit présenté par l'ancien secrétaire d'Etat américain, James Baker qui a été sabordé par le Maroc. «James Baker a réussi à trouver un accord qu'il estimait bon pour être refusé par les deux parties. Il (l'accord) aurait établi un référendum pour permettre aux Sahraouis qui vivent dans ce territoire de décider une fois pour toutes» de leur avenir», a-t-il enchaîné.