Dans une déclaration rendue publique jeudi, le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique a fait part de sa satisfaction devant la position de l'Administration américaine vis-à-vis du conflit du Sahara-Occidental. Une position qui traduit « la volonté des Etats-Unis de travailler avec les Nations unies et les parties du conflit dans le cadre du plan de paix élaboré par M. James Baker ». Cette volonté s'est exprimée, rappelle le gouvernement sahraoui, à l'occasion de la récente visite du roi Mohammed VI à Washington, à l'issue de laquelle, le porte-parole du département d'Etat américain, Richard Boucher, avait déclaré que « le gouvernement Bush a manifesté son engagement de travailler avec les Nations unies et les parties concernées par le conflit : le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie, dans le cadre du plan de paix présenté par James Baker ». Le gouvernement sahraoui enregistre également avec satisfaction le fait que « les USA ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés », et ce, en refusant d'inclure le Sahara-Occidental dans l'accord de libre-échange signé avec le Maroc. En cela, les Etats-Unis d'Amérique « ne font que se conformer à la légalité internationale, plus particulièrement au verdict consultatif du tribunal de La Haye relatif à la souveraineté sur le Sahara-Occidental prononcé le 20 octobre 1975 et à celui du secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires légales relatif aux investissements étrangers au Sahara-Occidental ». Le gouvernement sahraoui saisit l'occasion pour appeler « tous les coopérants » du Maroc à se conformer aux cadres légaux qui définissent les aspects de l'investissement économiques dans le territoire sahraoui. « Toute exploitation ou investissement économique dans le territoire sahraoui qui ne respecte pas ce principe sera considéré comme pillage des richesses du peuple sahraoui, seul maître légitime du territoire et une violation flagrante de la légalité internationale ainsi qu'un soutien irresponsable au Maroc dans son refus d'y souscrire », avertit le gouvernement de la RASD. S'adressant aux compagnies et aux parties que « le Maroc tente d'impliquer dans ses pratiques coloniales », le gouvernement sahraoui leur demande de s'abstenir de signer tout accord, d'entreprendre tout investissement ou de procéder à l'exploitation des ressources naturelles dans les territoires sahraouis occupés. Plus d'une semaine après l'adoption par le Congrès américain de l'accord de libre-échange avec le Maroc, aucune réaction officielle n'a émané du Makhzen concernant la décision des Etats-Unis de « commercer » avec le Maroc « dans le cadre de ses limites territoriales internationalement reconnues ».