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Une distinction nette pour le lucide
ENTRE LE GAIN LICITE ET LE GAIN ILLICITE
Publié dans L'Expression le 31 - 03 - 2005

Dans les jeux de hasard et dans les loteries, la tentation de gagner facilement beaucoup d'argent est très grande.
Tels sont les commandements de Dieu. Il est l'Omniscient et l'Indulgent. (Sourate dite «Les » Versets 11 et 12).Ces dispositions coraniques consacrent par ordre de priorité, le respect du testament et le paiement des dettes avant même le partage de l'héritage.
Ainsi le droit conféré à l'individu de léguer ses biens par testament en faveur des personnes autres que les créanciers et les héritiers, bien entendu jusqu'à concurrence du tiers seulement de ses biens, poursuit semble-t-il un double but: laisser à l'individu la possibilité de rétablir la justice, dans les cas où, par un fait extraordinaire, la règle normale causerait un tort - à quoi suffit en tout cas de ce genre, le tiers des biens - ; et second but, empêcher le cumul des richesses entre les mains d'un petit nombre de personnes. L'Islam désire la circulation des richesses entre des mains aussi nombreuses que possible, en tenant compte bien entendu des intérêts de la famille et des dépendants du défunt.
De la protection des «sans-défense»
A propos de la protection des «sans défense», le Saint Coran stipule: «Rendez aux orphelins leurs dus : gardez-vous de substituer leurs biens, qui vous sont interdits, à vos biens propres dont vous pouvez user sans péché. Ne vous vous emparez point de leur patrimoine, en l'incorporant au vôtre : ce serait un grave péché» (Ste dite Les . Verset 2) Il prescrit plus loin : «Remettez à vos leur dot en toute propriété. Si elles vous en cèdent gracieusement une part, vous pouvez en jouir en paix et tranquillité».(Verset 4).
La dot ou «don nuptial» devient la propriété exclusive de la femme, quel qu'en soit le montant, contrairement à l'usage païen qui en faisait l'apanage exclusif du père, du frère ou du tuteur. Cet avantage pécuniaire confère à la femme une garantie contre l'éventualité d'une répudiation. Les droits de la femme et du mari se trouvent justement équilibrés. Le Saint Coran ajoute : «Ne livrez guère aux incapables les biens que Dieu vous donne pour subsister. Prélevez cependant sur ces fonds de quoi les nourrir et les habiller et tenez leur toujours un langage convenable».
«Vous veillerez à éprouver la capacité des orphelins, surtout aux approches de la puberté. S'ils se révèlent alors capables, on leur remettra leurs biens qu'on aura pris soin, durant tout le temps de leur minorité, de gérer en bon père de famille. Si le tuteur est dans l'aisance, il s'abstiendra de profiter des biens de son pupille. S'il est pauvre, il pourra en user modérément. La remise de leurs biens aux orphelins se fera par-devant témoins. C'est à Dieu, en définitive, que seront rendus les comptes».
«Aux héritiers mâles est assignée une portion déterminée de ce qu'ont laissé leurs parents et proches et aux , de même, est réservée une part de la succession de leurs parents et proches quelle qu'en soit la quantité». La e voit reconnaître par cette disposition, une vocation successorale dont elle ne jouissait guère avant l'Islam, de même que sont reconnus les droits des héritiers mineurs.
«Au cas où des proches non héritiers, des orphelins et des pauvres assistent au partage de la succession, on leur en donnera quelque chose et l'on usera de bons procédés à leur égard». «Que ceux qui sont tuteurs d'orphelins se représentent eux-mêmes pour un instant, à l'article de la mort et appréhendent de laisser des enfants en bas âge. Qu'ils craignent Dieu et disent des paroles pondérées». Cette protection des «sans défense» reste une obligation assortie en cas de défaillance d'un châtiment dans l'au-delà: «Ceux qui dévorent les biens des orphelins n'introduisent que feu dans leurs entrailles. Ils seront voués au feu éternel». (Ste Les / 2 - 4 à 10).
Le Saint Coran stipule; «ô croyants ! Les boissons enivrantes, les jeux de hasard, les sacrifices païens, la divination sont autant d'oeuvres infâmes inspirées du démon. Fuyez-les : vous en serez plus près de la félicité. Quelle autre intention peut nourrir Satan sinon de semer entre vous la haine et la discorde, de vous détourner de la prière, de vous éloigner de la pensée du Seigneur, par l'instrument du vin et du jeu? Cesserez-vous enfin de vous y livrer?». (Ste la Table servie / 90.91).
En interdisant les jeux de hasard (tiercé, pari sportif, loterie, etc.), le Saint Coran les qualifie d'acte du démon, du diable. Car on sait que la plupart des maux sociaux proviennent de la mauvaise répartition de la richesse nationale. En effet, certains individus s'enrichissent sans raison, au détriment de la collectivité toute entière. Dans les jeux de hasard et dans les loteries, la tentation de gagner facilement trop d'argent est très grande ; or, tout gain facile constitue en soit un virus mettant en péril la santé économique et sociale de la société. Supposons que dans les courses hippiques ou autres, dans les loteries publiques ou privées et dans tous les jeux de hasard, un peuple dépense trente millions de dinars par semaine. Au bout de dix années seulement, ce sont quinze milliards soixante millions de dinars qui auront été soutirés à un très grand nombre d'habitants et répartis entre un nombre ridiculement infime. A peine 1 % gagne aux dépens de 99%. En d'autres termes, on appauvrit les 99% des gens pour en enrichir 1%; on crée 1% de millionnaires en ruinant systématiquement les autres 99%.
Comment expliquer l'endettement de l'Algérie, pays des vertus vis-à-vis des institutions financières mondiales et autres pays amis, alors que notre pays abrite en son sein plusieurs milliardaires nationaux, si ce n'est par ce mal d'accumulation de la richesse entre les mains d'un petit nombre aux dépens de l'immense majorité de la population. Cela ne veut pas dire que la compétition est illicite en elle-même, bien au contraire, elle est souvent très recommandée car elle constitue une force d'exercice physique dont les bienfaits sur l'organisme et sur le moral de l'individu ne sont plus à démontrer. Mais il s'agit là d'une compétition sans pari ou si pari il y a, la compétition doit être organisée de telle sorte que si l'un des deux concurrents gagne le pari, il reçoit la récompense réservée à cet effet, et s'il perd le pari, il ne devra rien à personne et n'aura rien à rembourser à quiconque. La récompense constitue donc ici un stimulant encourageant la sélection sportive et crée un esprit sportif entres les participants.
Il n'y a probablement pas une seule religion qui n'ait interdit l'usure ; le trait distinctif de l'Islam est qu'il a non seulement interdit ce genre de gain, mais aussi supprimé les causes de cette plaie de la société. Nul ne paie de bon gré l'intérêt de son emprunt; on le fait uniquement pour la raison qu'on a besoin d'argent et qu'on n'en trouve pas sans intérêt. L'Islam fait une distinction très nette entre le bénéfice commercial et le profit provenant de prêt à intérêt.
Le Saint Coran interdit la pratique de l'usure en ces termes: «Ceux qui se repaissent d'usure se verront, pour le Jugement dernier, ressuscités en convulsionnaires possédés par le démon, pour ce qu'ils ont affirmé»: «La fortune émanant de la vente est comme celle de l'usure », alors que Dieu a permis la vente et interdit l'usure. Celui qui, dûment averti par Dieu, cessera de la pratiquer, sera absout d'un passé honteux, et son sort relèvera de Dieu. Ceux, au contraire, qui récidiveront seront voués au feu éternel - Dieu réduira en poudre l'usure et fera croître l'aumône. Dieu honnit tout impie souillé de péchés». (Ste la vache / V. 275-276).
Le prêt à intérêt ou la pratique de l'usure
L'Islam interdit tout intérêt, quel qu'en soit le taux grevant une créance. La raison fondamentale de cette interdiction réside, comme dans le cas de l'assurance capitaliste et du jeu de hasard, en ceci que dans le prêt à intérêt, le risque est unilatéral: on emprunte une certaine somme pour la faire fructifier; mais il se peut que les circonstances ne soient pas propices et que l'on ne gagne pas assez pour payer l'intérêt; or celui qui prête l'argent ne participe pas aux risques de 1'exploitation. On ne peut pas obliger les particuliers à se priver de leur argent pour le prêter aux autres gratuitement et sans intérêt. L'Islam assigne aux revenus de l'Etat, entre autres charges, celle de venir en aide aux gens lourdement endettés ou dans un besoin manifeste. Le Trésor public organise des prêts sans intérêt, qui complètent les prêts provenant des hommes charitables et des organisations à base de mutualité et d'entraide.
Mais il y a ce outre, pour les emprunts commerciaux, le système dit de «Moudharaba», on prête l'argent et l'on participe à la fois aux gains et aux risques. Si deux individus par exemple forment une société, chacun fournissant la moitié du capital et travaillant en commun, la répartition des gains n'est pas difficile ; mais si le capital vient d'une personne et le travail de l'autre ou encore, si les deux fournissent le capital mais qu'un seul travaille etc. la rémunération raisonnable du travail, sur la base des conditions préalablement établies, est prise en considération avant la répartition des gains et des bénéfices. On prend certes, la précaution pour prévenir les risques, mais l'Islam exige que, dans toute participation contractuelle, les gains aussi bien que les risques soient partagés par les deux parties contractantes.
Quant aux banques, on peut répartir leurs activités sous trois chefs principaux: transfert de fonds, garde des épargnes et investissements (ou prêts, en vue de gagner de l'argent). Les frais de fonctionnement seront à la charge de ceux qui s'en servent ; reste à régler la question du prêt pour le commerce, pour l'industrie ou pour tout autre motif économique; il n'est permis en Islam que si la banque participe aux risques de ses débiteurs aussi bien qu'à leurs gains.
La confiance naît de la confiance ; si la Caisse d'épargne d'un gouvernement déclare, non pas au début mais à la fin de l'année, qu'elle est en mesure de distribuer tels dividendes à ses clients, non seulement une telle pratique est licite aux yeux de l'Islam, mais aussi le public ne craindra pas non plus de confier ses épargnes à la caisse gouvernementale, même si on ne lui annonce pas le montant du gain qu'il peut en attendre. Bref, le principe de la participation mutuelle aux gains comme aux risques doit être appliqué dans tous les contrats commerciaux.
Nous dirons en conclusion que les droits sociaux trouvent leur fondement dans une noble et indéfectible solidarité entre les populations de la Cité musulmane. «Les êtres humains qui forment cette cité, selon une citation du prophète sont pareils dans l'affection, la clémence et la sympathie qui les unit à un seul corps. Si un membre souffre, c'est tout l'organisme qui en pâtit par la fièvre et l'éveil !» La pauvreté ne saurait être un phénomène naturel auquel on ne peut remédier, mais au contraire un phénomène social qui se traduit par l'accumulation des richesses et leur circulation seulement entre les mains d'une caste au détriment des faibles, exploités et livrés à eux-mêmes. Cette pratique est d'ailleurs fortement déconseillée par une injonction coranique consignée dans la sourate dite «L'Exode» Verset 7. Le Saint Coran demande aux fidèles de suivre la voie ascendante, de venir en aide à leurs semblables; (ces gestes d'entraide étant placés au rang de la foi) et être ensuite de ceux qui ont une foi d'acier et qui se sont recommandés la patience et la miséricorde mutuelle.
L'Islam, religion du Juste milieu, interdit toute forme d'extrémisme, toute forme d'excès. Cette conduite se trouve résumée en ces termes par le Saint Coran qui, faisant un appel solennel à tous les hommes, les convie à s'élever au-dessus des vices et des passions, du moi et de la matière, et s'enivrer du nectar de l'amour divin, de l'amour du prochain, et être ainsi à l'image du chevalier de la foi, de l'honneur et du devoir, sans pour autant leur interdire de jouir à bon escient des bienfaits d'ici-bas. Fils d'Adam (dit le Saint Coran) revêtez vos plus beaux habits au moment de chaque office. Mangez et buvez en évitant tout excès. Dieu n'aime pas qu'on outrepasse les justes limites. Dis : «Qui a pu interdire les vêtements seyants, les mets succulents que Dieu a conçus pour Ses serviteurs?» Réponds: «L'usage en est des plus licites pour les croyants en cette vie, mais dans l'Autre (au-delà), ils en auront l'apanage exclusif». Ainsi, se trouvent expliqués nos enseignements à des esprits éclairés. Dis encore: «Mon Seigneur interdit seulement de se livrer aux turpitudes manifestes ou cachées. Il interdit de commettre le mal, d'user injustement de violence. Il interdit qu'on lui prête des égaux, que lui même n'a point accrédités, enfin de ne rien inférer de lui qu'on ne sache de science certaine». (Ste Al Araf /3l à 33).
Par conséquent, l'Islam blâme aussi bien la thésaurisation aveugle et toute accumulation injuste du capital que le gaspillage démesuré car ils constituent l'un et l'autre des fléaux économiques mettant en péril les droits de l'homme en tant que représentant de Dieu sur terre, ainsi que tout projet de développement d'un pays.
En effet, le Saint Coran souligne cette vérité: «Donne leur dû à ton proche, au pauvre, au voyageur. Mais évite cependant toute prodigalité. Les prodigues sont frères des démons : Satan fut des plus ingrats envers son Seigneur...» «Ne tiens pas ta main en chaîne à ton cou par avarice. Ni ne l'étends outre mesure. Ainsi, tu éviteras tout blâme et te prémuniras de tout regret». (Ste Le Voyage Nocturne / V. 26. 27. 29).
Références bibliographiques:
- Initiation à l'Islam du prof
Mohammed Hamidullah.
- Traduction du Coran du prof Sadek Mazigh.
- L'Islam et les droits de l'homme, du prof Mokhtar Aniba.


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