Ils reviennent à la raison Lors de leur mouvement ponctué par des journées de grève durant l'année 2016, ces derniers réclamaient des allègements dans le payement des cotisations à la Casnos. Les commerçants de la wilaya de Tizi Ouzou n'observeront pas de grève lundi prochain, le 2 janvier 2017. La décision a été rendue publique avant-hier, dans l'après-midi après plusieurs rencontres avec le wali. Aussi, après que plusieurs doléances des plus importantes ont été satisfaites lors de rudes négociations, ces derniers, commerçants et artisans, ont décidé de surseoir à leur mouvement de protestation entamé bien avant le mois de décembre écoulé. En fait, les doléances émises par les commerçants concernent exclusivement les problèmes liés à leur fonction. Lors de leur mouvement ponctué par des journées de grève durant l'année 2016, ces derniers réclamaient des allègements dans le payement des cotisations à la Casnos. Les pouvoirs publics se sont montrés également compréhensifs et coopératifs quant au conflit qui oppose les commerçants et artisans aux responsables des directions du commerce et de leur caisse de sécurité sociale. Un mouvement des responsables est prévu par les prochains jours. Aussi en échange, les commerçants représentés par leur association, l'Ugcaa ont décidé qu'il n'y aura pas grève lundi ni même l'autre semaine, le 9 janvier. Il convient également de signaler que la colère des commerçants a éclaté après des tournées jugées punitives des services du commerce de la wilaya. Durant plusieurs semaines, un grand nombre de commerçants et artisans se sont vu infliger des sanctions pour des infractions jugées inadaptées. Beaucoup de commerçants affirmaient que les taxes de certains produits importés devaient être appliquées aux importateurs. Par ailleurs, notons que durant cette année 2016, certains commerçants n'ont pas hésité à augmenter leurs prix sans aucun justificatif. Sans la main lourde des services de la direction du commerce, le citoyen aurait souffert d'augmentations nombreuses et surtout illégales. N'a-t-on pas vu certains commerçants, essentiellement dans les zones reculées, augmenter le prix du sachet de lait sans l'aval des services concernés? La pratique a falli provoquer des tensions qui se seraient ajoutées à celle induites par les pénuries récurrentes du lait en sachet. L'on se souvient de ces files interminables devant les épiceries afin d'acquérir un fameux sachet de lait, pour les enfants. Heureusement que l'Etat a mis fin à ce cauchemar né de la mauvaise organisation de la filière et de la voracité de certains transformateurs. Aujourd'hui, malgré certaines défaillances, le citoyen trouve facilement le lait en sachet sans crainte de pénurie. Enfin, il y a lieu de constater que le commerce reste encore dominé dans certaines localités par d'anciennes pratiques qui consistent à improviser des étals dans les places publiques et les places des villages pour vendre les fruits et légumes sans registre. La pratique est dans le fond bonne, affirment les connaisseurs du domaine du commerce. Mais il faut, préconisent-ils, l'organiser. Les produits du terroir ainsi que les produits de l'artisanat peuvent être exposés par les artisans dans des lieux réservés et aménagés à cet effet. C'est également, ajoutent-ils, une façon de rendre les localités attractives pour le tourisme. D'aucuns espèrent en effet que le produit local trouvera son chemin vers les circuits commerciaux. La stratégie pourra ainsi bénéficier à plusieurs filières telles que l'oléiculture, l'apiculture et toutes les productions agricoles et artisanales. C'est également un vecteur de développement du tourisme.