Plusieurs affaires de terrorisme ont été élucidées grâce à des investigations contre la cybercriminalité. Pas moins de 32 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées par les services de la police au niveau de la wilaya de Constantine aux termes de l'année 2016. L'information a été diffusée dimanche dernier par la radio locale, lors d'une émission avec le chef de la sûreté de wilaya Abdel -Karim Ouabri. Selon l'invité de la radio «ce chiffre est en hausse comparé à l'année 2015». Il rappellera dans ce contexte que l'année qui a précédé 2016 le nombre d'affaires liéess à la cybercriminalité a été de 19 affaires. Le chef de sûreté et contrôleur de la police en même temps précise également que «le volume des affaires liées à la cybercriminalité, notamment celles en rapport avec le piratage des sites, les actes d'arnaques et le chantage est en hausse», ne manquant pas par ailleurs de noter «la prise de conscience des citoyens qui n'hésitent plus à dénoncer ce genre de crime». L'hôte de la Radio affirme que «toutes ces affaires ont été élucidées et les mis en cause identifiés». Lors de son intervention il a appelé les citoyens à faire preuve de vigilance devant de tels actes criminels, «d'autant plus que les services de police disposent aujourd'hui de tous les moyens nécessaires pour une lutte efficace contre ce crime», a-t-il insisté. La cybercriminalité est également un souci de taille pour les services de la Gendarmerie nationale. Elle avait consacré toute une étude au sujet durant l'année précédente en organisant le mois de mai 2016 un séminaire international sous le thème «Cyberespace, enjeux et défis». L'événement avait été organisé par le commandement de la Gendarmerie nationale au Cercle national de l'armée d'Alger. Cette rencontre avait réuni des cadres et des experts venus de 25 pays, notamment des Etats-Unis, Canada, la Suisse, l'Italie, la Russie, la Belgique, la Tunisie. La rencontre se voulait un prolongement des efforts consentis par la Gendarmerie nationale dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité qui visent à apporter une contribution à la sécurisation du Cyberespace national à travers le partage des expériences internationales, d'autant plus que la Gendarmerie nationale est investie dans ces missions de sécurité publique, lutte contre la criminalité et le crime organisé. Elle s'est aujourd'hui investie dans la cybercriminalité un espace devenu le lieu privilégié pour commettre des méfaits, attentatoires et préjudiciables tant aux biens et personnes qu'aux intérêts publics. En outre, les personnes, les entreprises, les institutions et l'Etat sont de plus en plus, des victimes des cyber-menaces (escroquerie, atteinte à la vie privée, diffamation, vol de données, atteintes aux systèmes d'information et infrastructures critiques, fraudes, crimes économiques, espionnage économique, atteinte à l'ordre public, tant de défis à relever aussi bien par les services de sécurité de la police, que militaire, d'où la mise en place de nouvelles formes de lutte, conjuguées à des moyens adéquats devant permettre d'appliquer des modérations opérationnelles compétitives dans une approche globale et une logique complète pour assurer la sécurité publique et une cybersécurité. Le colonel Djamel Benrajem, directeur du centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité (Cplcic) avait rappelé lors de ce séminaire que «la cybercriminalité est un problème global, il a réitéré les chiffres des actions réalisées par la gendarmerie et la police en matière pendant le premier trimestre 2016, soulignant que «plus de 200 affaires menaces, diffamations d'identité, escroquerie et autres délits liés à la cybercriminalité ont été élucidées». Il rappellera qu' «en 2015, plus de 500 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées en mettant en exergue les compétences des services de la Gendarmerie nationale et la police qui luttent contre ce phénomène et bénéficient de la disponibilité des moyens techniques et de matériels de pointe afin de répondre aux exigences de la lutte contre ce nouveau fléau social». A noter que plusieurs affaires de terrorisme ont été élucidées grâce à des investigations contre la cybercriminalité.