Un programme de sensibilisation à caractère «préventif» visant à protéger les mineurs contre la cybercriminalité est sur le point d'être lancé par le commandement de la Gendarmerie nationale. Les forces de sécurité, l'armée, la police, la Gendarmerie nationale sont sur le qui-vive. Sur le théâtre des opérations la traque s'intensifie contre les trafiquants d'armes, de carburant, de drogue, les groupes terroristes... La lutte s'est déplacée sur Internet qui est devenu le terrain de chasse favori de Daesh en l'occurrence, pour recruter les futurs candidats au «djihad», y cohabitent réseaux pédophiles, sites pornographiques et bien d'autres à vocation criminelle (trafic de drogue, d'armes à feu...) inavouée. Une menace permanente pour la jeunesse algérienne, frange de la population la plus fragile et sans doute la plus exposée à ce chant des sirènes qui se transforme automatiquement en cauchemar. Le phénomène prend de l'ampleur. La Gendarmerie nationale a décidé de donner l'alerte. Vaut mieux prévenir que guérir. «Un programme de sensibilisation visant à protéger les mineurs contre la cybercriminalité sera bientôt'' lancé par le commandement de la Gendarmerie nationale», a indiqué mardi dernier à Alger le colonel Djamel Benredjem, directeur du Centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité (Cplcic). Ce programme à caractère préventif «se fera en coordination avec le ministère de l'Education nationale à travers des cours de sensibilisation dans des écoles pilotes pour une première étape en vue de faire prendre conscience aux élèves des dangers de la cybercriminalité», a précisé l'officier supérieur qui est intervenu en marge de la visite de terrain effectuée par le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba à l'Ecole de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale à Zéralda. Le phénomène prend de l'ampleur. «500 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées par le Cplcic en 2015, dont 30% via les réseaux sociaux», a révélé le colonel Djamel Benredjem. Le moment est donc venu pour redoubler de vigilance. L'Algérie qui a dû mener, en particulier, un combat sans relâche contre un terrorisme barbare et aveugle pendant plus d'une décennie continue à le harceler, sans aucun répit. Ce qui a permis de tarir autant les effectifs des groupes terroristes que de décourager ceux qui éventuellement seraient tentés par une telle «aventure» qui, au bout du compte ne leur laisse aucune chance de s'en sortir indemne. Ce qui peut aussi expliquer le peu d'engouement affiché par les jeunes Algériens à prendre le chemin du «djihad», pour rejoindre les rangs de l'Etat islamique en Syrie ou en Irak. Le danger que représentent les moyens de communication modernes peut faire des ravages. Comment les «parasiter»? «Notre intérêt est orienté aussi vers la sécurité publique que nous devons assurer à travers la prévention et la lutte contre la cybercriminalité dans le cyberespace, en général, notamment dans les médias sociaux, qui constituent une arme à double tranchant», avait déclaré le général-major Menad Nouba, chef d'état-major de la Gendarmerie nationale, lors de l'ouverture du séminaire international ayant pour thème: «La cybercriminalité: médias sociaux et sécurité publique» qui a été organisé, au mois d'avril 2015, dans le cadre de l'Initiative 5+5 Défense au Cercle national de l'Armée à Alger. Le maillage du dispositif sécuritaire se poursuit. L'Algérie quadrille la Toile.