Entre terrorisme, atteintes aux bases de données, atteintes à la vie privée des personnes, chantages, racket et atteintes à l'économie nationale, les affaires liées aux nouvelles technologies d'information et de communication se comptent désormais en centaines. Ces nouvelles technologies créées pour contribuer au progrès dans un monde moderne, sont de plus en plus sources de problèmes de sécurité surtout si elles ne sont pas contrôlées. Formation spécialisée dans les rangs des services de sécurité, création de structures de lutte et l'acquisition du matériel et de logiciels protecteurs sont, entre autres, les solutions sur lesquelles mise l'Etat pour faire face à ce nouveau défi. Selon des sources sûres, en une année et demie, le nombre d'affaires de cybercriminalité a avoisiné les 400, traitées par les départements spécialisés des différentes institutions de sécurité. En effet, de janvier 2014 à août 2015, les brigades spécialisées de la Gendarmerie nationale ont traité 275 affaires du genre dont 173 affaires en 2015. D'ailleurs, grâce à la contribution du centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et la cybercriminalité (CPLCIC), il a été mis en péril les tentatives d'atteinte aux épreuves du baccalauréat en juin dernier quand un groupe de hackers a pu se procurer des sujets pour ensuite les diffuser sur les réseaux sociaux. Aussitôt avertis, les services spécialisés de la gendarmerie ont pu démasquer, localiser et interpeller les malfaiteurs à partir de la wilaya de Tébessa. Une intervention qui a permis de sauver la crédibilité de l'examen officiel avant que les autorités concernées ne décident de nouvelles mesures pour sa sécurité lors des prochaines sessions. Par ailleurs, plus d'une centaine d'affaires du genre ont été traitées en 2014 par les services de la Sûreté nationale et des dizaines autres sont enregistrées depuis le début de l'année en cours. L'évolution inquiétante du crime électronique est révélée à maintes reprises par des experts en sécurité et en criminologie. D'ailleurs, lors de son intervention en marge du séminaire organisé en avril dernier à Alger par les 5+5 défense sur la cybercriminalité, le directeur de la sécurité publique et de l'emploi au commandement de la gendarmerie, le général Mohamed-Tahar Benamane, avait indiqué que 102 affaires ont été traitées en 2014 et 50 nouvelles autres au cours des trois premiers mois de l'année en cours, soit une hausse de 50%. Le général avait précisé qu'il s'agit d'affaires liées aux atteintes aux bases de données, atteintes à la vie privée des personnes, chantages, racket et autres. M. Benamane a noté l'évolution que prend le crime électronique lié au développement des nouvelles technologies d'information et de communication. «Presque toutes les formes de criminalité sont liées au cybercrime».