Cette évaluation a été annoncée, hier, par le ministre des Travaux publics. L'infatigable ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul, s'il assure un «contrôle régulier» de tous les projets lancés à travers le pays, sait pertinemment que le secteur dont il a la charge est au centre d'une ascension fulgurante jamais égalée depuis l'indépendance. Hier encore, et dans le sillage des rencontres périodiques d'évaluation et d'orientation, M.Amar Ghoul a réuni à l'hôtel Mouflon d'or (Alger) l'ensemble des directeurs des travaux publics (DTP) des 48 wilayas. M.Ghoul fera savoir, d'emblée, que ce regroupement revêt un caractère particulier. «Cette rencontre est d'une importance fondamentale. Elle se veut une opportunité pour instruire le DTP au sujet des nouvelles directives nécessaires à l'exécution du programme de soutien à la relance économique», dira-t-il en substance, en guise d'introduction. Ainsi, dans le cadre de ce programme quinquennal initié par le président Bouteflika, en action d'ailleurs depuis cette année 2005, le secteur des travaux publics est l'un des mieux lotis. Preuve en est, le montant des investissements à déployer pour les cinq années à venir dans le secteur des travaux publics avoisine les 10 milliards d'euros, destinés au financement de vastes et ambitieux projets à réceptionner dans des délais raisonnables. Concernant justement les délais impartis à la réalisation des infrastructures de base, ils seront portés, dorénavant, noir sur blanc dans les cahiers des charges et ce, avant même le lancement d'appel d'offres à la soumission. M.Ghoul, quant à lui, ne tolère désormais aucune extension sur la période initiale des délais. «Il n'est plus tolérable de justifier le retard par le fait de mauvaises conditions climatiques ou bien par le manque d'agrégats ou autres matériaux de construction (...). Les entreprises soumissionnaires doivent s'organiser et prendre leurs précautions pour livrer les projets en des délais initialement prévus», a souligné le ministre des Travaux publics. D'autre part, il est à noter que l'un des projets phares à mettre en oeuvre dans le cadre du programme de soutien à la relance économique concerne l'achèvement de quelque 900 km restants de l'autoroute Est-Ouest. Sur ce point précis, M.Ghoul mettra en exergue «l'engagement en force» de son secteur quant au parachèvement de l'autoroute Est-Ouest vers la fin de l'année 2008. Il a exhorté en ce sens les 48 DTP en vue de l'établissement des dossiers ayant trait à la problématique de l'expropriation ainsi qu'à oeuvrer «en coordination avec les partenaires sur le terrain et les autorités locales». Le ministre des Travaux publics fera part également de l'installation de plusieurs antennes de suivi de la réalisation de l'autoroute Est-Ouest. Celle-ci, c'est connu, est une autoroute à péage et le prix à imposer aux automobilistes voulant l'emprunter est évalué, selon M.Ghoul, à 1 DA le km. D'autres projets «structurants» relevant du secteur des travaux publics verront le jour au courant des cinq années à venir. En ce sens, M.Ghoul a énuméré la réalisation des routes côtières, des voies express et des rocades ainsi que les pénétrantes nord-sud. Il a aussi évoqué l'inévitable réhabilitation de la transsaharienne via notamment son extension, l'élimination de 370 points de congestion, la construction de 500 maisons cantonnières et la mise à niveau de 17 plate-formes portuaires. La prise en charge et le suivi de tous ces projets devaient faire l'objet d'une rencontre à huis clos entre les compétences du secteur, prévue dans l'après-midi d'hier à l'hôtel Mouflon d'or. M.Ghoul a rappelé, par ailleurs, à l'assistance l'élaboration par son département d'une loi-cadre des travaux publics qui s'inscrit en droite ligne, dira-t-il, du programme de soutien à la relance économique. Le ministre des Travaux publics a clôturé son intervention en annonçant la mise en place, dès cette semaine, d'un plan spécial pour la prise en charge de la signalisation routière.