A la mémoire d'un grand chanteur kabyle Le chapiteau du parc Tamaghra de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou s'est avéré exigu compte tenu de la grande affluence qui a été enregistrée. Comme il fallait s'y attendre, ils étaient très nombreux à avoir fait le déplacement de Tizi Ouzou, mais aussi d'Alger, Béjaïa, Boumerdès, Bouira, etc., afin d'être présents au vibrant hommage qui a été rendu dans la soirée de samedi dernier au grand chanteur kabyle Lounès Kheloui, décédé le 3 novembre 2016 à l'âge de 66 ans après une longue maladie, mais aussi à deux autres artistes: Mouloud Habib et Bouaraba Mohand Ou Idir. Le chapiteau du parc Tamaghra de la Nouvelle-Ville s'est avéré exigu compte tenu de la grande affluence qui a été enregistrée. Une affluence qui reflète, si besoin est, à quel point les trois artistes suscités étaient estimés, non seulement de la part de leurs fans, mais aussi de la part des autres artistes, chanteurs et comédiens. D'ailleurs, de nombreux artistes ont marqué de leur présence cet hommage qui est une excellente initiative, surtout qu'il intervient au moment où les activités artistiques se font de plus en plus rares dans la wilaya de Tizi Ouzou, après les restrictions budgétaires inhérentes aux mesures prises suite à la chute du prix du pétrole. Ainsi, ce rendez-vous culturel a été une occasion pour plusieurs artistes de se retrouver à l'exemple de Abdelkader Chaou, Yasmina, Belaïd Tagrawla, Ldjida Tamechtouht, Kaci Boussaâd, Boualem Bougacem, Djamel Allam, Hamdi Benani, Djamel Kaloune... Dans son allocution d'ouverture, Mouloud Mebarki, directeur de M-Image-Prod, initiatrice de cet événement, a mis en exergue les parcours artistiques de Mouloud Habib, Lounès Kheloui et Bouaraba Mohand Ou Idir, qui a été riche et a du coup, contribué à la promotion de la culture algérienne et plus particulièrement la culture amazighe. L'orateur a rappelé le rôle incommensurable et l'apport des artistes kabyles à l'image de Lounès Kheloui et Mouloud Habib, mais aussi des comédiens comme le regretté Bouaraba Mohand Ou Idir, pour la vulgarisation de la langue amazighe, via leurs chansons, les films et feuilletons auxquels ce dernier a pris part. L'intervenant a aussi rappelé, non sans émotion, que le chanteur Lounès Kheloui, avait participé à un épisode de la Caméra cachée qu'il a eu à produire, il y a deux années, durant le mois de Ramadhan. C'est parce que ces trois artistes ont beaucoup donné à la culture algérienne d'expression amazighe que cet hommage s'est imposé, a encore ajouté l'orateur. Notons que cet hommage s'est déroulé en présence également des responsables de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, le théâtre régional Kateb-Yacine... La cérémonie a été marquée par la présence des membres des familles des trois artistes dont les enfants de Lounès Kheloui et Mouloud Habib. D'ailleurs, ces derniers, ont exprimé toute leur émotion devant tant de considération, surtout de la part des artistes célèbres qui ont honoré de leur présence cet hommage. L'événement artistique a démarré en milieu d'après-midi. De nombreux compagnons et proches des trois regrettés artistes se sont succédé pour raconter ces hommes humbles. La cérémonie a été ponctuée par un dîner collectif avant qu'elle ne soit suivie d'une agréable soirée dont l'animation a échu au dynamique poète Slimane Belharet qui a su conférer à ce rendez-vous tout l'éclat qu'il méritait. Cette cérémonie devrait être ponctuée par d'autres car elle a réussi, non seulement à ressusciter trois artistes, qui ne sont plus de ce monde, mais à les garder indéfiniment dans les coeurs. Elle a également permis d'assurer des retrouvailles entre plusieurs chanteuses et chanteurs qui ne se sont plus vus depuis des lustres.