Un bras de fer semble s'engager autour d'une association dont le président et quelques-uns des membres ont été récemment accusés de délits divers, notamment, d'escroquerie et d'évasion fiscale. Durant plus de deux semaines, tous les projecteurs étaient braqués sur cette association qui regroupait en son sein plusieurs coopératives immobilières. Plusieurs rumeurs circulaient faisant état d'un détournement de 12 milliards de centimes. En date du 24 novembre, le président de l'association et 12 autres membres du bureau ont comparu devant le juge d'instruction. Il leur a été reproché l'utilisation des biens d'autrui, l'évasion fiscale, etc. Durant toute une semaine, les spéculations allaient bon train. Aussi, pour mettre fin à toutes les rumeurs folles qui empoisonnaient un climat déjà «gangrené» par les coups bas à la «constantinoise», l'association décida de tenir, ce jeudi, au centre culturel El-Khalifa, une AG où plusieurs choses, nous a-t-on dit, allaient être dénoncées. On s'attendait, alors, à des révélations fracassantes de la part du président de l'association. Malheureusement, rien de tout cela, si ce n'est des choses connues par tous et de tous. D'emblée, M. Latafi, le président de ladite association, expliqua que cette AG a été convoquée dans le but de répondre aux rumeurs faisant état du détournement de 12 milliards dont a été accusée l'association qui, selon l'orateur, ne cesse de recevoir des coups bas et ce, depuis sa création. Par la suite, le président de l'association fit, en quelque sorte, l'éloge du travail fourni par son équipe, en évoquant les 1.200 familles ayant été déjà logées ainsi que le projet des 434 logements qui entre dans le cadre du logement participatif et qui ne concerne que les employés de la santé. Cependant, c'est ce projet qui semble être le problème fondamental de cette affaire. En effet, selon M. Latafi, certains souscripteurs se sont désistés et ont été remboursés. Des PV, dans ce sens, existent, dira en substance l'orateur. Le président de l'association insistera sur le fait que c'est la maffia du foncier qui est en train de mener toute cette campagne de déstabilisation car, selon lui, elle veut récupérer le projet en question. Pour le président, les plaignants et certains syndicalistes du Snapap, en l'occurrence, sont des marionnettes entre les mains de la maffia du foncier. Les autorités locales n'ont pas été épargnées. La wilaya, d'abord: «dix demandes d'audience ont été établies sans qu'il n'y ait de réponse...», déclara M.Latafi. L'APC, par la suite dont le président de l'association dira: «Des listes des bénéficiaires ont été transmises depuis juin 2000, sans aucune suite...A qui profite ce blocage?», se demanda alors l'orateur. Toujours est-il que cette affaire continue à défrayer l'actualité locale, ne donnant pas l'impression de dévoiler les tenants et aboutissants . En attendant, cette AG a laissé l'opinion publique constantinoise sur sa faim et pour beaucoup, le président de l'association n'est pas allé au fond des choses...