Pour les entreprises étrangères installées en Algérie, la compétence reste l'unique critère de recrutement. La réforme du secteur de la formation professionnelle demeure le cheval de bataille de M. Khaldi, ministre du secteur, qui estime que l'Algérie a besoin d'une main-d'oeuvre qualifiée et de compétences dans les domaines techniques afin de faire face à la mondialisation ainsi que pour préparer convenablement son adhésion à l'OMC. Revaloriser le secteur et lui donner la place qu'il mérite reste l'objectif principal de cette réorganisation qui tend à donner une meilleure image de la formation professionnelle. «Seulement 14% des élèves s'orientent vers les études techniques, le reste préfèrent les sciences humaines», s'insurge le ministre lors de l'ouverture de la 25e session de l'Union arabe de la formation professionnelle. Ces statistiques restent une preuve tangible quant à la non-considération de ce secteur qui est réduit à un simple secteur de récupération des «médiocres» du secteur éducatif. Pour prouver davantage l'importance de la qualification technique, le ministre explique que des études allemandes et canadiennes ont démontré que la formation professionnelle génère des compétences et que les pays développés ont plus tendance à s'orienter vers les études techniques. La réunion de l'Union arabe de la formation professionnelle qui s'est déroulée, hier, à Alger et qui a vu la participation de six pays dont la Syrie, la Jordanie et la Libye, a permis de sensibiliser les pays membres quant à l'urgence de promouvoir ce secteur et ce, à travers la formation des enseignants et l'introduction d'autres filières qui répondent plus aux besoins du secteur de l'emploi. Il faut rappeler que 800 enseignants issus de différents pays arabes ont reçu des formations dans le cadre de cette union. Parmi ces enseignants, 25 ont été formés en Algérie dans une nouvelle branche appelée mécatronique. Pour le directeur général du Centre national de la formation professionnelle, l'élaboration d'une stratégie commune dans le cadre des échanges d'expériences entre pays arabes s'impose. Il préconise à cet effet, l'installation d'un atelier de réflexion pour permettre à cette stratégie de prendre forme. Ce cadre du secteur plaide, par ailleurs, pour l'introduction de nouvelles méthodes d'enseignement dans la formation professionnelle avec de nouveaux programmes et de nouveaux manuels et ce, dans l'optique de la réorganisation et du développement du secteur. Il est vrai que de nos jours et avec l'implantation dans notre pays de plusieurs firmes étrangères, le secteur de l'emploi devient très exigeant dont la compétence reste l'unique critère de recrutement. Nos dirigeants semblent être conscients de cette nouvelle donne en initiant plusieurs chantiers de réformes dont ceux de l'éducation et de la formation professionnelle. Ainsi, un nouveau système d'orientation des élèves qui sera applicable à partir de la prochaine rentrée scolaire, favorisera davantage la voie professionnelle pour les élèves qui désirent ce genre de formation.