a la maison fln, la liste des ralliements continue. Le parti d'Ould Abbès miserait sur les anciens ministres pour piloter des listes au niveau de plusieurs wilayas. Les annonces d'adhésion d'organisations de masse au FLN par Ould Abbès se poursuisent. D'après le secrétaire général du vieux parti, l'association des agronomes, regroupant 50 000 étudiants, a rejoint avant-hier le FLN. Depuis sa venue à la tête du parti majoritaire au Parlement, Ould Abbès ne cesse d'annoncer des ralliements au FLN. La liste des adhérents est longue. Il s'agit, selon lui, de l'Union nationale des paysans algériens(Unpa), des 12 secrétaires nationaux de l'Ugta, menés par Hmar Nia, des associations des handicapés, des condamnés à mort, des organisations estudiantines, des officiers de l' ALN, l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa), présidée par Nouria Hafsi, appartenant au groupe des redresseurs du RND...etc. Le secrétaire général du vieux parti, Djamel Ould Abbès, qui avait affirmé, que sa formation compte pas moins de 550 000 adhérents a également annoncé que sa nouvelle alliance intitulée «front intérieur solide» a rallié 12 partis politiques. D'autre part, Ould Abbès qui ne cesse d'évoquer les nombreuses adhésions et réintégrations d'organisations, personnalités et moudjahidine au parti, a reçu aussi Bouguerra Soltani, ex-président du MSP et Saïdi, ancien président du conseil consultatif dudit parti et le secrétaire général d' El Islah, Filali Ghouini. Pour de nombreux observateurs, le FLN version Ould Abbès, s'efforce de se parer de ses plus beaux atours(réunification des rangs et récupération de la presque majorité des organisations de masse et d'autres associations) pour, semble-t-il, justifier la prééminence et la razzia des sièges à l'issue du scrutin des législatives prochaines. L'échiquier politique s'acheminerait ainsi vers une autre redéfinition à l'aune des législatives prochaines. Par ailleurs, le parti d'Ould Abbès miserait sur les anciens ministres pour piloter des listes au niveau de plusieurs wilayas. Ces derniers sont nombreux à se repositionner au FLN depuis que les portes du parti leur ont été ouvertes par Ould Abbès. Le nom de Nadia Labidi, tête de liste FLN aux législatives est d'ores et déjà cité. Celle de la capitale de l'Ouest serait pilotée par l'ex-ministre chargé des Relations avec le parlement, Khalil Mahi. L'actuel conseiller à l'information, Moussa Benhamadi se présentera à Bordj Bou Arréridj. Harraoubia, Amar Tou, Boukarzaza, Khaldi y seront également de la partie. Pour rappel, l'opération de dépôt des candidatures aux législatives a débuté avant-hier au FLN, tandis que la confirmation des listes se fera entre le 7 et le 27 février. L'installation des commissions électorales de wilaya a été entamée hier. Elles sont composées de membres du comité central, des deux chambres du Parlement, des bureaux des commissions transitoires et des présidents des Assemblées de wilayas. En vertu de la deuxième instruction du SG, les membres de ces commissions n'ont pas le droit de se porter candidats aux législatives. Il faut dire que les dissidents du FLN reprochent à Ould Abbès de fermer les yeux sur des transactions douteuses, la corruption minant la direction du parti autour du commerce des listes électorales, héritée de son prédécesseur, et de surseoir à son opération d'assainissement des rangs du parti. A ce propos, les contacts avec le chef de file des redresseurs, Abdelkrim Abada, «restent au stade de discussions». Pour beaucoup d'anciens dirigeants du parti, «les partisans de l'ancien secrétaire général du parti, Amar Saâdani, constituent un vrai facteur de blocage et un grain de sable dans le processus de remise de l'ordre, de la discipline, de changements et de réforme au FLN.» «Choisir une nouvelle équipe appropriée est une condition sine qua non pour remettre le parti sur les rails», indique-t-on. Dans ce contexte, les contacts avec les redresseurs sont au point mort. Contrairement à ce qui est avancé, ce groupe n'est pas officiellement intégré dans aucune instance du parti ni encore moins dans la commission d'étude et de prospective, présidée par le ministre de l'Agriculture, Abdesslam Chelgham. Selon Abdelkrim Abada, «certes, il y a eu plusieurs rencontres avec le secrétaire général, mais aucune décision concrète relative à la définition des modalités de l'intégration n'est à l'ordre du jour, alors que le temps nous presse». «Si on persiste sur cette lancée, les redresseurs seront contraints de changer leur position», regrette-t-il. M. B.