L'assemblée générale élective du MOBéjaïa, qui devait avoir lieu lundi après-midi, a tourné court. Pour tout dire, elle n'a pas eu lieu et elle a consisté en une séance de discussions et d'explications. Pourtant ce n'était pas le monde qui manquait puisque près de 160 personnes avaient répondu à l'invitation qui leur avait été adressée par les organisateurs de l'AG mais ces gens s'étaient déplacés pour rien. Et pour cause, la principale instance concernée par cette assemblée, c'est-à-dire la DJS, n'avait pas daigné envoyer des représentants pour y assister. A partir de là, il était clair que l'autorité publique ne la cautionnait pas et qu'elle était vouée à l'échec. Le MOB est un club qui dispose d'un comité directeur présidé par Mustapha Rezki. Ce dernier a été élu le 16 octobre dernier au cours d'une assemblée générale sous contrôle de la DJS. C'est cette élection que contestent ceux qui ont voulu organiser l'AG de ce lundi. Pour eux, l'AG élective du 16 octobre 2004 était illégale car formée d'une composante non reconnue par les statuts du club. Pour eux l'article 5 de ces statuts définit les membres habilités à assister à l'AG et à voter. «Près de 90% de ces membres sont aujourd'hui ici dans cette salle», nous a dit Noureddine Laklak, l'un des initiateur de l'AG de lundi et candidat déclaré à la présidence du MOB. Il a ajouté: «Nous avons agi conformément à la réglementation. Nous avons pris contact avec les membres de l'AG reconnus par les statuts du club. Pour les supporters, la DJS nous avait demandé qu'ils élisent des représentants. C'est ce que nous avons fait. Nous pensions sincèrement que la DJS allait venir. Or, elle ne l'a pas fait. Ce n'est pas pour autant que nous baisserons les bras. Nous allons faire valoir le droit». La DJS ne cautionnant pas cette AG, la réunion de lundi tombait sous le coup de la réglementation puisque, pour toute réunion publique, il faut l'autorisation des pouvoirs publics et ce, d'autant que le pays est toujours sous état d'urgence. C'est ce qui a été dit aux organisateurs de l'AG de lundi qui ont, donc, invité les gens à rentrer chez eux leur promettant qu'il ne s'agit là que d'un report. Nous avons contacté le MJS où on nous a affirmé n'avoir aucune connaissance de cette affaire. Pour le ministère, la DJS est parfaitement habilitée pour gérer un problème sportif local. Nos appels vers la DJS de Béjaïa se sont avérés vains. Comme ont été vains également les contacts avec Mustapha Rezki, le président du MOB. Parce qu'il faut bien comprendre que ce club dispose d'un président reconnu par l'autorité publique, cela même s'il est contesté, comme le prétendent ses opposants, par l'immense majorité des supporters du MOB. C'est lui qui s'exprime au nom du MOB, qui signe toutes les correspondances officielles du club, celui dont le nom et le paraphe sont déposés au niveau des banques pour toutes les transactions financières effectuées au nom du club. Il peut convoquer l'AG mais cela peut également se faire si les 2/3 des membres statutairement reconnus de l'AG le demandent. Mais de quels membres s'agit-il? De ceux que présente Laklak ou de ceux qui ont élu Rezki? La DJS ferait mieux de s'exprimer là-dessus sans donner de faux espoirs à untel ou à un autre.