Le Cnapest a réuni, hier dans une salle de café, son conseil de wilaya. Les débats assez chauds entre les membres du conseil ont abordé les différentes questions de l'heure. Ils ont ainsi évoqué avec une certaine tristesse le fait que dans ses dernières déclarations remontant au début de cette semaine, le directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou avait affirmé «avoir réglé tous les problèmes». Pour la majeure partie des membres du conseil de wilaya du Cnapest, «tous les problèmes sont en fait encore en suspens!» Aussi, le conseil a-t-il réitéré ses revendications concernant le versement des salaires et des arriérés encore non versés ainsi que le paiement des journées défalquées lors de la grève initiée par le Cnapest. Les membres du conseil affirment que cette grève n'était nullement illégale puisque les enseignants n'avaient demandé que le paiement de leurs salaires. Le conseil a ensuite abordé le cas de ce professeur de lycée, selon le conseil, muté de façon arbitraire du lycée de Makouda vers un collège loin de cette ville. Le conseil pense qu'il s'agit là plutôt d'une sanction imméritée et appliquée juste parce que ce professeur est un membre actif du syndicat. Aussi, le conseil, et après avoir fait un large tour d'horizon de divers problèmes, a décidé de maintenir la journée de protestation décidée pour le 11 avril et affirme que si les problèmes actuellement en suspens ne sont pas réglés d'ici là, il se verra contraint et forcé de recourir au boycott des examens de fin d'année, y compris les examens officiels. Un membre du conseil de wilaya du Cnapest, amer dira en aparté: «Que cherche donc ce directeur de l'éducation? Il veut à tout prix réveiller la colère des enseignants? Ce qu'il dit depuis longtemps ne sont en fait que des affirmations contraires à la vérité!» Enfin, le conseil de wilaya s'est séparé en se donnant rendez-vous pour lundi prochain à la Maison des droits de l'homme et du citoyen à Tizi Ouzou.