Se définissant comme une «optimiste entêtée», Mme Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT) a réitéré hier ses convictions politco- économiques. Encore une fois, le PT tire la sonnette d'alarme et pense que «la guerre n'est pas perdue. Le bradage des richesses nationales et les lois impopulaires initiées par les politiques, en somme, la «mafiotisation» de l'économie nationale doit cesser», a-t-elle lancé hier, au terme de la réunion du Conseil national, tenue ce week-end au niveau de l'Office national des parcs et loisirs. Fidèle à son discours, Louisa Hanoune refuse de baisser les bras. Elle est convaincue que «ce n'est pas encore trop tard. Le gouvernement peut faire marche arrière s'il y a une pression populaire sur lui», d'où l'intérêt de la lettre adressée par son parti aux décideurs et à tous les acteurs économiques et politiques du pays et dans laquelle, rappelons-le, il met en garde contre les «dangers qui guettent le pays du fait des orientations économiques du gouvernement». L'oratrice a annoncé qu'un premier bilan sera établi le 1er mai à l'occasion du meeting populaire que compte organiser le parti. Sans préciser le nombre des signataires ayant adhéré à cette initiative, Hanoune se déclare néanmoins «très satisfaite de l'engouement enregistré chez les citoyens au niveau du territoire national» et assimile cette démarche à un «véritable référendum populaire». Revenant sur le discours prononcé, jeudi, par le président de la République devant les cadres de l'Etat, Louisa Hanoune commence par faire cette précision de taille: «Les messages contenus dans son discours n'étaient pas adressés au PT mais à des parties bien connues.» Pour rappel, le chef de l'Etat a été virulent lors de son discours à l'égard des opposants aux réformes économiques. Cela n'empêche pas le PT de camper sur ses positions en estimant que l'application de la loi de la «dénationalisation» des hydrocarbures entraînerait la désagrégation de notre pays par le pillage de ses ressources naturelles. Enfin, il ajoute que «cette loi et la décision de privatiser les entreprises publiques obéissent à des pressions étrangères». «N'est-ce pas, ajoute-t-elle, le président de la République qui a révélé cela le 23 février devant les militants de l'Ugta», conclut Hanoune.