Hormis quelques balbutiements du côté du RCD, rien à signaler dans les rangs des autres formations politiques. Quelques semaines seulement nous séparent du grand rendez-vous des élections, mais à Tizi Ouzou, ce n'est paradoxalement pas encore l'emballement. Pourtant, dans un passé récent, les deux partis traditionnels s'animaient des années avant le rendez-vous. Cette fois, les états-majors de ces deux formations ne semblent pas afficher le grand engouement pour la wilaya de Tizi Ouzou. Les partis sont encore aux startings blocks. Aucune activité n'indique que ces deux formations s'apprêtent à descendre dans l'arène des élections comme il est de tradition. Les seules activités se résument ainsi au règlement de certaines querelles qui naissent entre les élus de quelques assemblées, à l'instar de la dernière sanction infligée par la direction du Front des forces socialistes à l'élu maire de Boghni. Après une semaine de balbutiements dans la section locale, les choses sont revenues au calme et le maire a repris son travail. De l'autre côté, au Rassemblement pour la culture et la démocratie, le réveil électoral vient juste de se faire. Ce week-end a, en effet, été animé par le président du bureau régional de Tizi Ouzou, qui a animé une conférence des élus. Vraisemblablement, le regroupement visait à briefer les contingents de militants qui iront sur le terrain dans les prochains jours. Hormis, donc ces balbutiements du côté du RCD, rien à signaler dans les rangs des autres formations politiques. Des informations circulent sur d'éventuels candidats aux législatives qui ne se bousculent pas pour l'instant au portillon. Mais en fait, ce calme ne peut tromper personne. Les postes attirent beaucoup de monde et le retrait observé jusqu'à présent s'explique par la volonté des états-majors des partis de voir plus clair dans la nouvelle configuration politique locale et nationale. Les prochaines élections, de l'avis de beaucoup de militants, apporteront une nouvelle carte politique au niveau local pour plusieurs raisons. En fait, les deux partis traditionnels de la région ne sont plus seuls sur le terrain. Bien au contraire, les partis comme le FLN et le RND se sont fait une place au soleil. La dernière élection locale a d'ailleurs prouvé cela car les partis comme le RCD et le FFS n'ont pu acquérir des majorités dans beaucoup de communes qu'en s'alliant avec ces deux partis. La nouvelle carte politique locale est également occupée dans de larges pans par le parti d'Amara Benyounès, le Mouvement populaire algérien. Par ailleurs, des observateurs de la scène politique locale estiment que les partis traditionnels de la région perdront encore davantage de voix dans les prochaines échéances. Pour preuve, ces derniers évoquent le précédant mandat marqué par des actions de colère quasi quotidiennes. Rares étaient en effet les communes qui avaient échappé au phénomène des fermetures de sièges et de routes. Les populations adressent encore beaucoup de reproches aux élus locaux. Des griefs qui remonteront certainement à la surface lors de la prochaine campagne électorale. Enfin, notons par ailleurs, que les listes d'indépendants ont également leur place dans les assemblées populaires. Pour l'instant, aucune liste n'est officiellement annoncée, mais d'aucuns estiment que beaucoup de militants déçus par leurs formation respectives iront aux joutes avec des listes indépendantes. En tout état de cause, lors des prochaines élections, les candidats auront de la difficulté à convaincre l'électorat car le dernier mandat n'a pas été du goût des électeurs.