La campagne pour les partielles a réveillé l'activité partisane dans la région. Dans tous les états majors impliqués, la fièvre des locales commence à monter. Un premier constat qui saute aux yeux : l'approche des élections partielles auxquelles participe le gotha politique de la région a manifestement réhabilité le débat politique contradictoire. Au niveau des sièges des partis politiques participant, c'est le branle-bas-de combat ; les militants sont au four et au moulin. Mobilisant ses troupes dans le cadre des rencontres de proximité, le RCD a mis les bouchées doubles. Outre le programme électoral, que peaufine une commission ad hoc, le bureau régional du parti de Saïd Sadi, qui participe dans la wilaya de Tizi Ouzou avec 47 listes APC et une liste APW, prend très au sérieux la question du financement de la campagne électorale. Les conseils communaux ainsi que les candidats se chargent de financer la campagne par des bons de souscription. Les affiches électorales seront prêtes sous peu. Un site internet, consacré spécialement aux élections partielles du 24 novembre prochain, sera mis en service aujourd'hui ; l'adresse du site est la suivante : www.kabylection.com. Le FFS mobilise également ses troupes à l'occasion de cette précampagne. Le siège de la fédération de Tizi Ouzou grouille de monde ; le staff de la direction planche sur la stratégie de campagne. Tout comme le RCD, la formation politique de Hocine Aït Ahmed met à contribution le collectif militant pour faire face aux dépenses financières de la campagne électorale. Le FFS est présent aux partielles avec 63 listes APC en sus d'une liste APW. Si au niveau de la mouhafadha de l'ex-parti unique, l'on se veut serein pour avoir pu couvrir toute la carte électorale de Tizi Ouzou, il n'en demeure pas moins que des choses pas du tout catholiques se sont quand même produites. En effet, dans la commune d'Akbil, daïra de Aïn El-Hammam, la liste APC a été remodelée de fond en comble. C'est ce que nous apprend un candidat du FLN qui, après avoir déposé lui-même la liste de son parti, s'est retrouvé écarté de la liste de candidature. Au fait, ils sont six candidats à se voir “remplacés” par d'autres et ce, après le délai du 12 octobre, selon notre interlocuteur. Présent dans 41 communes, le RND, qui participe également avec une liste APW, a mis à profit cette période d'avant-campagne pour organiser des journées de formation au profit de ses candidats. Partants pour l'APW, le PT et le MSP, qui briguent respectivement 13 et 4 APC, se contentent pour le moment d'un travail de proximité. Des indépendants, qui assument des fonctions au niveau des mairies, ne s'empêchent pas d'abuser des moyens de l'Etat pour faire campagne au profit de leurs listes. C'est le cas, par exemple, de l'administrateur de la commune d'Ifigha, daïra d'Azazga, que dénoncent les candidats des autres partis. Une action de protestation n'est pas exclue, à en croire certains candidats à l'APC. À l'occasion de ces partielles, la loi électorale ne sera appliquée que partiellement puisque la commission de surveillance ne sera pas installée, avons-nous appris de sources bien informées. L'argument avancé pour faire l'impasse sur cette disposition légale est purement financier. À propos de la campagne électorale, qui débutera officiellement le 3 novembre, la Drag tiendra une réunion avec les partis politiques en lice et les têtes de liste des indépendants, mercredi prochain. Cette rencontre portera sur la répartition des sites d'affichage et l'organisation des espaces d'expression publique. Yahia Arkat