Les neuf délégués frondeurs de la Cadc ont renvoyé dos à dos les délégués «taiwan» et les «apprentis fascistes» dits radicaux. Les délégués des coordinations de Bouzeguène, Illoula, Illiltène, Yatafen, Larbaâ Nath Irathen, Aït Aïssi et Iferhounène ont, dans une déclaration rendue publique, considéré que «les résultats de la journée du 6 décembre ne surprennent pas par l'ampleur des échecs consommés, aussi bien du côté de la mise en scène organisée par le pouvoir et orchestrée par le laboratoire le plus douteux de fabrication de représentants des citoyens opportunistes, que du côté de la tendance extrémiste, animée par quelques apprentis fascistes, qui a lancé, en vain, des appels à la grève et à la confrontation avec les gendarmes pour reprendre le décompte macabre arrêté en juin, grâce à l'intervention citoyenne responsable». Les délégués frondeurs de la Cadc affirment que «ce double échec disqualifie définitivement les tenants du pourrissement et les fossoyeurs de la liberté». Revenant sur leur première déclaration du 30 novembre, qui «se trouve ainsi confortée dans sa justesse, sa portée et sa fidélité à l'expression de la base citoyenne, victime au printemps 2001 des assassinats et expéditions punitives et à l'automne 2001 de calculs et manoeuvres politiciennes de tout bord, encore plus meurtriers». Esquissant l'alternative salutaire au mouvement citoyen, les neuf délégués estiment que «nulle solution acceptable ne peut être envisagée sans que le pouvoir reconnaisse la légitimité des revendications dans leur portée et leur esprit... et cesser ainsi de recourir aux manoeuvres les plus condamnables pour la gestion des conflits». Aussi, les délégués doivent être mandatés et déterminés à porter le message de la base. Concernant les délégués «taiwan», ils sont tout simplement sommés de «rentrer chez eux». Enfin, la population a été appelée à observer «la plus grande vigilance» pour déjouer les manoeuvres qui «risquent de nous conduire tout droit vers de graves dérives porteuses de divisions et d'éclatement de notre cohésion» et à «rester plus que jamais mobilisée autour de la plate-forme de revendications dans le respect de l'esprit initial de notre combat».