Interpellé par ailleurs sur le licenciement des femmes douanières pour port du voile, le ministre des Finances a démenti catégoriquement cette information. Bonne nouvelle pour les bénéficiaires des crédits Ansej. Les délais de remboursement peuvent être prolongés. Le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, a annoncé que les jeunes porteurs de projets en difficultés financières, relevant de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), peuvent bénéficier d'un rééchelonnement de leurs dettes bancaire. S'exprimant lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le grand argentier du pays a précisé que l'Ansej ne disposait pas d'un mécanisme pour traiter les projets en difficultés financières, mais il n'a pas exclu la possibilité d'un réechellonnement. «Les banques pouvaient adopter le principe de traitement au cas par cas concernant les dossiers des jeunes porteurs de projets désireux de relancer leurs projets», a-t-il affirmé. Cette déclaration soulage,sans doute, des centaines de jeunes promoteurs qui ont du mal à remboursser leurs dettes. L'hôte des sénateurs a soutenu que les jeunes concernés doivent répondre à certaines conditions dont la disponibilité des équipements financés par crédit bancaire au niveau de l'entreprise. «Ces derniers ne doivent pas avoir fait l'objet d'une transaction commerciale,» a rappelé le ministre. Selon lui, le jeune porteur de projet doit également s'engager à rembourser une partie des redevances dont le taux de remboursement sera fixé d'un commun accord entre le promoteur et la banque. Ce n'est pas tout. «Le dossier en question ne doit pas avoir été transféré au Fonds de garantie des crédits (Fgar) pour indemnisation», ajoute Baba Ammi. Le ministre a appelé les jeunes porteurs de projets concernés par ces mesures à se rapprocher des agences bancaires en vue d'examiner le rééchelonnement de leurs dettes et la relance de leurs activités. Baba Ammi a indiqué que le point relatif à l'exemption des jeunes porteurs de projets du taux d'intérêt appliqué aux crédits bancaires de cette formule, a été pris en charge en vertu des dispositions de l'article 1 du décret exécutif N°13-253, promulgué en juillet 2013, complétant et amendant le décret exécutif N°03-290, promulgué en septembre 2003 fixant les conditions d'accès aux niveaux d'aides octroyés aux jeunes promoteurs. Le ministre a rappelé que les dispositions de l'article 1 du texte de loi a fixé le taux de bonification sur le taux d'intérêt à 100% du taux du débiteur appliqué par les banques et les établissements financiers au titre des investissements réalisés dans tous les secteurs d'activité. Interpellé par ailleurs sur le licenciement des femmes douanières pour port de voile, le ministre des Finances a démenti catégoriquement cette information. «La direction générale des douanes (DGD), n'a licencié aucune travailleuse à cause de sa tenue», a-t-il certifié en assurant que «l'équité homme-femme dans les droits et devoirs, est un principe constitutionnel».Le ministre a insisté sur le fait que la DGD était une «institution officielle régie par les lois de la République». «Les travailleurs de cette institution ont des droits et obligations dont le port de l'uniforme pendant l'accomplissement de leurs missions, conformément à l'article 39 de la loi 207-79 de juillet 1979, portant Code des douanes amendé et complété», a ajouté le ministre. Le principe d'équité homme-femme dans la Fonction publique, est un principe constitutionnel consacré par les lois et les régimes, a indiqué le ministre qui a ajouté que tous les agents douaniers bénéficiaient des mêmes droits et des mêmes devoirs, y compris le port obligatoire de l'uniforme. Par ailleurs le ministre a salué la forte présence des femmes au sein de la direction des douanes (4 000 agents féminins), soit plus de 23% du nombre total des travailleurs de cette institution».