Ces derniers cherchent par tous les moyens à noircir le tableau de l'Algérie La visite d'Elizabeth Guigou à Alger ressemble à des excuses par rapport aux déclarations de Jean Glavany, co-auteur d'un rapport sur la situation dans les pays du Maghreb. Le député français, Jean Glavany, à l'origine d'un coup de froid entre l'Algérie et la France, après des propos mensongers sur l'Algérie, est revenu sur ces propos. Dans une lettre adressée au président de la commission des Affaires étrangères de l'APN, Noureddine Belmedah, le rapporteur du fameux rapport sur la fragilité des trois pays du Maghreb, a exprimé ses regrets. «Je tenais à vous exprimer à quel point je regrette que la présentation que j'ai faite devant la commission des Affaires étrangères de mon rapport d'information sur la coopération avec les pays du Maghreb ait soulevé autant d'émotion en Algérie», a écrit le parlementaire français. Cela dit, le député socialiste reconnaît clairement avoir tenu des propos blessants à l'endroit de l'Algérie. «Certaines de mes expressions orales qui ne figurent d'ailleurs pas dans le rapport écrit qui seul fait foi, ont pu paraître maladroites», affirme-t-il, tout en rejetant la faute sur la presse qu'il accuse d'être «malintentionnée», note-t-il. Ainsi, rapporter et condamner une déclaration du genre «l'Institut français d'Alger est le seul espace où les femmes peuvent y entrer sans avoir à mettre le foulard», c'est être malintentionné? En fait, Jean Glavany ne fait rien de plus que de la petite politique à la française. Dans sa lettre, il insiste sur le fait que ces phrases relayées par des «journalistes malintentionnés» ont «brouillé l'essentiel du message que je voulais exprimer à savoir ma conviction que la France devait jouer un rôle de catalyseur auprès des pays de l'Union européenne pour que la politique européenne au Maghreb soit beaucoup plus ambitieuse». Il reste que ce propos contredit le discours sur «les Algériens qui ont un besoin de France» opposés à des officiels qui «n'aiment pas la France». La présence, hier, à Alger de la présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée française, Elizabeth Guigou, ressemble à des excuses par rapport aux déclarations de Jean Glavany, co-auteur d'un rapport sur la situation dans les pays du Maghreb. Le député socialiste des Hautes-Pyrénées avait déclaré qu'il y aurait au sein du gouvernement algérien, des ministres franchement anti-français et que les hommes d'affaires de l'Hexagone n'étaient pas à l'aise en Algérie. Il avait par la même affirmé que les relations entre l'Algérie et la France étaient des plus tendues. Chose que le ministre français de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, n'avait pas tardé à démentir. Michel Sapin a tenu à souligner que «globalement, nous avons des relations très fructueuses, très confiantes dans les domaines économiques comme dans tous les autres aspects de la coopération bilatérale», avait-il affirmé. Guigou avait également fait pression sur son «camarade» pour qu'il revienne sur ses propos. Les répliques de ces deux responsables vaut une réaction officielle du gouvernement français sur l'état des relations entre les deux pays. Elle renseigne également sur la ligne de fracture qui traverse la scène française et s'étend jusqu'aux partis politiques, dont les responsables sont divisés sur la question des relations avec l'Algérie. Ces «mises au point» mettent en évidence le fait que l'animosité citée par le député Jean Glavany n'est pas dans le sens Algérie-France, mais le contraire. C'est dans le personnel politique français au pouvoir et dans l'opposition que l'on croise assez souvent des irréductibles de l'Algérie française. Ces derniers cherchent par tous les moyens à noircir le tableau de l'Algérie et casser toute dynamique de rapprochement entre Paris et Alger.