Le Premier ministre et les membres du gouvernement, ainsi que les autorités locales récitant la Fatiha sur le dépouille du défunt Des autorités civiles et militaires, des chefs de partis politiques et ses anciens collègues ont assisté aux obsèques. Le défunt Smaïl Hamdani a été inhumé hier au cimetière d'El Alia en présence de ses proches, des autorités civiles et militaires, des personnalités nationales et des chefs de partis politiques. Le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, le président de l'APN Larbi Ould Khelifa, étaient au premier rang des personnes venues rendre un dernier hommage au défunt. Les membres du gouvernement à leur tête le Premier-ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra ont également accompagné le défunt à sa dernière demeure. Etaient aussi présents des chefs de partis politiques à l'image du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, le patron du FLN, Djamel Ould Abbès, le président du MPA, Amara Benyounès, ainsi que le président de Talaie El Hourriyet, Ali Benflis également ex-chef du gouvernement. Outre la présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, le secrétaire général de la Présidence a également assisté aux obsèques. Les anciens ministres de l'Intérieur à l'exemple de Yazid Zerhouni et Ould Kablia ont été en tant que représentants de l'Etat, aux premiers rangs des personnes présentes à ses funérailles. La présence de l'ancien chef du gouvernement (1993-1994) et président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), a été aussi remarquée. D'anciennes figures de la diplomatie algérienne et des généraux à la retraite ont été aperçues à El Alia, à l'occasion de ces obsèques. Le ministre des affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a prononcé une oraison funèbre dans laquelle il a salué le nationalisme du défunt qui a occupé plusieurs postes dans le gouvernement post-indépendance, et au sein de la diplomatie algérienne. Ont été évoquées le passé révolutionnaire du défunt et de sa collaboration à l'édification de l'Algérie indépendante. Le ministre des Affaires religieuses a mis en exergue l'exemplarité, l'expérience, les qualités humaines et la probité de Smaïl Hamdani. Selon quelques témoignages de ceux qui l'ont côtoyé, l'homme est surtout connu pour «sa rigueur presque maladive», dit-on. Né le 11 mars 1930 à Bordj Bou Arréridj, Smaïl Hamdani est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l'âge de 86 ans à l'hôpital militaire Mohamed-Seghir Nekkache (Ain Naâdja). Le défunt a assumé différents postes de responsabilité, notamment en qualité de conseiller à la présidence de la République puis en tant que chef du gouvernement dans une période difficile et sensible allant du 15 décembre 1998 au 23 décembre 1999. Le défunt avait succédé à Ahmed Benbitour, qui avait démissionné de son poste. Il a assumé plusieurs autres postes depuis 1962, parmi lesquels celui de conseiller juridique du ministre de l'Information (1962-1963), secrétaire général du gouvernement (1977-1979), conseiller à la présidence de la République (1980-1983). Diplomate aussi de carrière, il a occupé les postes d'ambassadeur au Danemark, en Norvège et en la Finlande (1983-1984), en Espagne (1984-1985), et en France de 1989 à 1992.Le défunt a été également président de l'Association algérienne des relations internationales (Aari). Le Président Bouteflika salue son nationalisme Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a adressé mardi un message de condoléances à la famille du défunt Smaïl Hamdani dans lequel il a salué un nationaliste intègre. «J'ai appris avec une profonde affliction le décès de mon cher ami Smail Hamdani après une longue vie au service de la patrie pour sa libération, son édification, son développement et sa prospérité», a écrit le président Bouteflika dans son message. Le chef de l'Etat d'ajouter: «Jamais je n'oublierai ces moments privilégiés que nous avons partagés ni les propos que nous échangions avec comme principale préoccupation la recherche des moyens les plus à même de garantir l'édification et la prospérité de l'Algérie». «Il avait une grande certitude que les Algériens étaient en mesure de sortir victorieux de la bataille du développement. Il était confiant que pour l'accomplissement d'un tel exploit, ils avaient encore plus de force que celle qui les avait animés lors du combat pour la libération du pays, tant était profonde leur volonté de relever le défi et sortir le pays de la sphère de désespoir dans lequel l'occupant voulait le confiner en se servant, vainement, d'une gigantesque propagande médiatique», a encore écrit le président de la République. Le chef de l'Etat a rappelé que «le défunt ne se lassait guère de labeur. Il commençait toujours par donner l'exemple à ses compagnons et à ses collaborateurs qu'il incitait sans cesse à la persévérance. Circonspect et consciencieux, il tenait à mûrir la réflexion sur la moindre des actions qu'il avait à entreprendre». «Avec la disparition de Smaïl Hamdani, le peuple algérien perd un de ses vaillants fils, un nationaliste loyal, dévoué, aux hautes compétences et aux vertus sublimes», a soutenu le président de la République priant Dieu l'Omnipotent d'accueillir le défunt en Son vaste Paradis, de l'accueillir parmi les sincères et les fidèles et de prêter réconfort à tous les membres de sa famille, à ses proches, amis et compagnons.