Le lycée Amar Ladlani est sujet à une panne d'électricité générale depuis une semaine. Hier mardi, c'était au tour du lycée d'Aït Aïssa Mimoun (daïra de Ouaguenoun) d'être paralysé par une grève des élèves alors que ceux du chef-lieu de la daïra de Maâtkas ont fait une marche après une grève qui a duré cinq jours. Dans la commune d'Aït Yahia Moussa également des mouvements de protestation sporadiques sont aussi enregistrés depuis quelques jours. D'ailleurs, dans cette localité de la daïra de Drâa El Mizan, les élèves ont même barré la route et fermé le siège de l'Assemblée populaire communale. Au lycée d'Aït Aïssa Mimoun, situé au lieudit Tiplakine, à mi-chemin entre la ville de Tizi Ouzou et le chef-lieu de la daïra de Ouaguenou le problème d'insécurité ne date pas d'aujourd'hui, ont rappelé hier les responsables de l'association des parents d'élèves, qui ont cautionné l'observation de la grève d'hier par leurs enfants. «Depuis que ce lycée a été ouvert, le problème de l'insécurité n'a pas cessé de se poser», a souligné, à la presse, l'un des responsables de l'association des parents d'élèves du lycée d'Aït Aïssa Mimoun. Ce dernier a ajouté: «Tout au long de la journée, des personnes étrangères au lycée rôdent à pied ou à bord de véhicules pour embêter les jeunes lycéennes. Mais ce qui est plus grave, c'est le fait que souvent ces intrus se livrent à des bagarres parfois à couteaux tirés.» Un autre parent a revendiqué: «Ce que nous demandons aux autorités locales et concernées, c'est d'assurer la sécurité aux alentours du lycée. Ce n'est pas normal que cet établissement scolaire, fréquenté par des centaines de lycéennes et de lycéens ainsi que par des dizaines de professeurs, soit livré à lui- même». Notons, qu'en plus d'être situé dans un endroit retiré loin des habitations et des commerces, le lycée d'Aït Aïssa Mimoun est sis à quelques centaines de mètres de plusieurs bars. Au lycée Amar Ladlani, plus connu sous le nom de lycée «Zlibou», à Maâtkas, la colère des lycéens est montée d'un cran pour une tout autre raison. En effet, il s'agit d'une panne d'électricité qui touche l'ensemble du lycée depuis une semaine. Les lycéens ont d'abord observé une grève avant de faire hier une marche à partir de leur établissement scolaire vers le siège de l'Assemblée populaire communale. A leur arrivée au point de chute de leur action de protestation, des représentants des lycéens ont été reçus par le maire et le chef de daïra.En attendant que le courant électrique soit rétabli définitivement au lycée, les responsables ont promis aux élèves de mettre à la disposition de l'établissement un groupe électrogène afin de parer au plus pressé. Au lycée d'Aït Yahia Moussa, les lycéens ont observé une grève afin de dénoncer le crucial problème d'absence de transport scolaire qui empêche les élèves d'être à l'heure quotidiennement. Aux dernières nouvelles, le problème en question aurait été pris en charge par les autorités locales. Enfin, au nouveau lycée du chef-lieu de la daïra d'Ath Douala, il n'y a certes pas de grève, mais plusieurs problèmes s'y posent. Ainsi, on a appris que cet établissement scolaire ne dispose pas de proviseur. Il est également dépourvu de censeur, ajoute-t-on. Devant cet état des lieux, l'association des parents des élèves du lycée d'Ath Douala sont sortis hier de leur mutisme et exigent des responsables du secteur de l'éducation d'intervenir pour mettre un terme à la situation d'anarchie qui règne dans le lycée.