Une violente déflagration provoquée par l'explosion d'une quantité importante de pétards a été entendue, avant-hier, à 15h 25, à la rue Amar Ali, sise à la Basse-Casbah. Cet incident, nous explique M.Bakhti, responsable de la cellule de communication au sein de la Protection civile, région d'Alger, s'est produit suite à une éclosion de feu dans plusieurs étals contenant des produits pyrotechniques. «Le feu a pris rapidement dans ces produits inflamm-ables» nous explique notre interlocuteur qui précise que la cause de l'incident n'a pu être encore déterminée. «Selon des témoins, des jeunes se jetaient des pétards lesquels ont atterri sur des étals qui ont à leur tour pris feu», dira M.Bakhti. Une vague de panique a gagné la population qui se trouvait pas loin du lieu de l'incident. Fort heureusement, il n'y a pas eu de victimes ni de blessés graves suite à cet incident. «Nous avons traité sur place, puis évacué vers l'hôpital de Bab El-Oued , une seule personne de sexe masculin qui a été bousculée par la foule prise de panique», explique notre interlocuteur. Toutefois, ajoute-t-il, «il y a eu plus de mal que de peur». Afin de maîtriser le feu et pour minimiser les dégâts, la Protection civile a dépêché sur les lieux quatre camions et trois ambulances. Bien qu'interdit par la loi de 1963, et en dépit de tous les efforts déployés par les autorités pour contrecarrer les personnes qui activent dans ce commerce très lucratif, faut-il le remarquer, notamment à travers les dernières saisies des douanes qui consistaient en 15 conteneurs de produits pyrotechniques ainsi que la traque des vendeurs de pétards qui s'intensifie à l'approche de la fête d'El Mawlid Ennabaoui, ce phénomène n'a pu être maîtrisé ni endigué. Le plus surprenant est que ces vendeurs ne lâchent pas prise, et continuent à étaler leur marchandise. «C'est notre gagne-pain, il faut d'abord commencer par harceler les premiers maillons de la chaîne, à savoir les import-ateurs» s'insurge un vendeur. Un autre, en guise de solidarité avec son ami enchaîne: «C'est toujours le petit peuple qui paie pour les autres, s'ils nous avaient assuré un poste de travail stable, nous ne serions pas dans cette situation.»