Un mois depuis sa prise de fonction, le président américain, Donald Trump, est en pleine tourmente, notamment sur ses rapports avec Moscou Le président américain Donald Trump a rejeté jeudi toute accusation de collusion avec la Russie pendant la campagne électorale lors de laquelle les renseignements russes sont présumés avoir piraté des proches d'Hillary Clinton. Lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche, le milliardaire a refusé de dévoiler sa politique quant à un éventuel rapprochement avec Moscou, laissant entendre que tout nouveau départ dans la relation n'était pas automatique et devrait d'abord servir les intérêts américains. Après plusieurs jours de crise au sommet de l'Etat, Donald Trump a répondu aux dernières révélations de la presse, fondées sur des fuites, faisant état de contacts répétés l'année dernière entre des membres de son équipe et des responsables proches du Kremlin. «Non, non, personne de ma connaissance», a-t-il déclaré. «Je n'ai rien à voir avec la Russie. A ma connaissance, aucune des personnes qui m'entourent non plus», a ajouté le président américain. «Toute l'histoire de la Russie est une ruse», a tonné le milliardaire, en déplaçant le débat sur les fuites de renseignements. Il a annoncé avoir demandé au ministère de la Justice d'enquêter sur «les fuites criminelles», émanant selon lui d'anciens de l'administration Obama. La confrontation de plus d'une heure avec la presse a été l'occasion de s'expliquer sur le limogeage de son conseiller à la sécurité nationale, Michael Flynn. L'ex-amiral Robert Harward, pressenti par Donald Trump pour le remplacer, a décliné, officiellement pour des raisons familiales et financières. En réalité, selon des médias, il n'aurait pas eu de garanties sur la non-interférence des conseillers politiques de Donald Trump dans la gestion du Conseil à la sécurité nationale et sur la constitution de son équipe. Michael Flynn est tombé lundi après la révélation qu'il avait menti sur le contenu de ses conversations avec l'ambassadeur russe à Washington, en décembre, des discussions qui ont couvert le sujet très sensible des sanctions américaines contre Moscou, imposées par Barack Obama en représailles aux présumés piratages informatiques russes contre le parti démocrate. Donald Trump a défendu M. Flynn, estimant que parler de sanctions entrait dans le cadre général de son travail. D'autre part, il a confirmé qu'il l'avait limogé parce qu'il n'avait pas dit la vérité. Interrogé sur ses relations avec la Russie, le président a affirmé ne rien posséder dans le pays. «Je n'ai pas de prêts en Russie. Je n'ai aucun accord en Russie», a-t-il déclaré. Selon lui, «ce sont de fausses informations fabriquées pour compenser la défaite des démocrates, et la presse joue le jeu». La chasse à l'homme qu'il a de facto lancée au sommet de l'Etat en raison des fuites pourrait semer la terreur au sein du Conseil de sécurité nationale ou du reste de l'administration. Le républicain s'est plaint que les débats internes de l'administration ou que ses conversations avec les dirigeants étrangers soient constamment éventés. «Que se passera-t-il quand je m'occuperai de la Corée du Nord?», s'est-il demandé. CNN, le New York Times et le Wall Street Journal ont fait les frais de la fureur de Donald Trump. Il a dénoncé les «fake news», les fausses informations, notamment un article selon lequel les agences de renseignement faisaient de la rétention d'informations à son égard. Le bureau du directeur du renseignement national a démenti. Interrogé sur des propos tenus l'an dernier, quand il avait déclaré son amour de WikiLeaks, Donald Trump a souligné qu'il s'agissait aujourd'hui d'informations classées secret défense, et non des messages privés non classifiés. A Washington, Donald Trump a souligné qu'il n'avait «rien» donné à M. Poutine à ce stade. «Je ne sais pas si nous conclurons un accord», a-t-il dit. «Peut-être, peut-être pas. Ce serait plus simple pour moi d'être dur (...) Mais vous savez quoi? Je veux faire ce qui sert les Américains».