C'est officiel, l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), en collaboration avec la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), va rencontrer aujourd'hui les cinq chaînes privées «accréditées légalement», excluant ainsi les cinq chaînes actives sur la scène médiatique nationale: Beur TV, El Bilad TV, Numidia News, El Adjwa TV, ou encore KBC. L'Arav et la Hiise «espèrent par cette rencontre contribuer à clarifier le rôle de chacune des institutions et offrir leur aide de facilitation dans le travail des organes d'information audiovisuels» durant les législatives du 4 mai. L'Autorité «est convaincue de trouver auprès desdits médias l'écoute et la compréhension nécessaires au respect du droit, de l'éthique et de la déontologie, ainsi que leur disponibilité active en faveur de la promotion de la culture démocratique et citoyenne, de la garantie de la transparence et de l'objectivité dans l'exercice de leur mission d'information et de communication», ajoute la même source. Ce n'est pas la première fois que les responsables de la communication rencontrent les responsables des chaînes privées à la veille des échéances électorales. En 2014, le ministre de la Communication de l'époque, Abdelkader Messahel, avait convoqué les directeurs des cinq chaînes privées autorisées par l'Etat pour discuter des lignes de conduite à prendre durant la très sensible élection présidentielle. Cette année-là on a vu la fermeture d'une chaîne de télévision avant même le commencement de l'élection Atlas TV. Mais l'Etat a laissé les autres chaînes non accréditées à couvrir l'élection présidentielle, certaines ont même adapté leurs programmes à cette échéance, c'est le cas de Beur TV qui avait accueilli Abdelaziz Belkhadem, qui était désigné pour représenter le candidat Bouteflika. Il a établi la même stratégie en se rendant à la chaîne El Bilad TV, où il avait fait des déclarations qui lui ont coûté sa place au FLN. Comment vont se comporter les responsables, avec les chaînes non agréées, même s'ils sont inscrits d'office dans la ligne éditoriale de l'administration. Respecter le temps d'antenne des candidats, ne pas faire la promotion pour un candidat connu. En fait l'Arav et la Haute Instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), ne souhaitent pas des dérapages des partis politiques et des candidats indépendants. Les deux instances gouvernementales vont rester silencieuses quant à l'activité des autres chaînes non accréditées comme elles l'ont fait durant toute l'année. Après tout, ce sont des chaînes de télévisions algériennes mais de droit étranger. [email protected]