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Peine capitale requise contre Oultache
APRÈS AUDITION DES TEMOINS
Publié dans L'Expression le 28 - 02 - 2017


tribunal d'alger
Jusqu'au dernier instant des auditions, Chouaïb Oultache a plaidé innocent, mais la concordance des témoignages et des rapports présentés qui confirment le contenu de l'arrêt de renvoi étaient irréfutables.
Le parquet a requis hier la peine capitale contre Chouaib Oultache dans l'affaire de l'assassinat de l'ex-Dgsn, Ali Tounsi. Cela a été arrêté après audition de tous les témoins cités. En effet, plusieurs témoins ont défilé hier à la barre du tribunal d'Alger pour confirmer ou infirmer devant l'opinion et devant les avocats et de l'accusé et de la victime ce qui est dit dans l'arrêt de renvoi qui définit Chouaïb Oultache, ex-directeur de l'unité aérienne de la Dgsn, comme ayant tué Ali Tounis, Dgsn, avec préméditation. Pour le malheur de l'accusé, qui a nié en bloc les accusations qui lui sont portées en affirmant que le dossier a été fabriqué de toutes pièces afin de l'accabler et d'innocenter les vrais auteurs du crime qui seraient, selon lui, «ceux qui ont des problèmes avec Ali Tounsi». Le concernant, il dit n'avoir aucun problème avec lui. «Ali Tounsi est mon frère, mon ami, je n'ai aucune raison de le tuer», a-t-il dit, propos que les témoins ne veulent entendre ni de l'oreille droite ni de l'oreille gauche.
Hadj Kaci Ahcène, garde du corps de Ali Tounsi, est le premier à entrer dans le bureau de la victime le jour du drame. Il témoigne. Contrairement à la version de Oultache qui dit ne pas avoir fermé la porte du bureau de Ali Tounsi en y retournant suite aux tirs qu'il a reçus, celui-ci a déclaré avoir défoncé la porte de l'ex-Dgsn pour entrer dans son bureau. «J'ai défoncé la porte et je suis entré. On a tenté de maîtriser et neutraliser Oultache et sauver Tounsi», a-t-il dit. Un autre garde du corps de la victime, Ahmed Ouahmed, en l'occurrence, a, lui, expliqué comment s'est déroulée la scène. «Arrivés sur les lieux du fait, on a demandé à Oultache de se rendre et de déposer son arme. On était dans le couloir. Il a refusé. Alors, on a tiré sur lui. Par contre, on n'a pas tiré de balle dans le bureau», relate-t-il. Sur ce, l'avocat de l'accusé, Amine Sidhoum, rappelle que selon l'arrêt de renvoi, Chouaïb Oultache a tiré sur les gardes du corps, ce que ce dernier, témoin de son état, nie. «Est-ce que Oultache a tiré sur vous?» demande Maître Sidhoum. «Non», répond le témoin. «Pourquoi l'arrêt de renvoi dit que Oultache a tiré?» s'interroge alors Amine Sidhoum. Pas de réponse. Toutefois, la version des faits donnée par Ouahmed enfonce Oultache.
Ghanem Faiz Mehdi, chef de service qui a travaillé sous Oultache, dit n'avoir jamais vu son supérieur avec une arme, chose qui s'ajoute à la charge requise contre lui. «Je n'ai jamais vu Oultache avec une arme», témoigne-t-il. Or, Oultache dit qu'il prend toujours son arme avec lui sans pour autant l'utiliser ou l'exposer. Son ex-gendre, Tewfik Sator, qui dit avoir divorcé avec sa fille, l'accable lui aussi dans son témoignage en disant «ne jamais avoir vu l'arme de Oultache». Un troisième témoin, Brahim Samir, chauffeur de la famille Oultache, abonde lui aussi dans le même sens. «Je n'ai jamais vu l'arme de Oultache» a-t-il déclaré. Ces éléments, analysés de près, veulent dire que le jour du meurtre de Ali Tounsi, Chouaïb Oultache a pris son arme avec lui spécialement pour «tuer». Cet élément est interprété comme étant une préméditation» de ce qui allait être «un crime». Le chauffeur personnel de l'accusé dit ne pas avoir vu l'arme de Oultache, même ce jour-là, ce qui voudrait dire qu'effectivement, Oultache n'utilise pas et n'expose pas «forcément son arme. «C'est moi qui ai emmené Oultache à la Dgsn. Je n'ai pas vu d'arme sur lui et il ne m'a rien dit en cours de route», témoigne-t-il. Mais ce témoignage est, semble-t-il, sans véritable poids devant la gravité de l'acte commis.
S'agissant du rapport d'autopsie que Chouaïb Oultache a contesté dans le fond et dans la forme, son auteur, à savoir le professeur Rachid Belhadj, l'a défendu mordicus. En effet, Rachid Belhadj a répété exactement ce qui a été écrit dans l'arrêt de renvoi. «On a trouvé les traces de deux balles seulement dans le corps de la victime. Au moment des faits, la victime était assise et le tireur debout. Les deux balles, l'une l'a touché au niveau du visage et a fini au niveau de l'épaule, la deuxième lui a fait éclater la boîte crânienne. C'est cette deuxième balle qui a causé le décès de Ali Tounsi. Par contre, nous n'avons trouvé aucune trace de blessure au niveau des mains», a-t-il déclaré. Or, l'accusé a affirmé avoir tiré une balle au plafond et quatre balles sur la main droite de la victime tout en précisant que les deux balles dont parle l'arrêt de renvoi ne lui appartiennent pas.
L'autre point évoqué par les témoins et qui accable davantage l'accusé, cest le motif de sa présence dans le bureau de la victime. Selon lui, il était allé voir Ali Tounsi pour lui demander de reporter la réunion qui était prévue le jour- même en raison des retards enregistrés dans la préparation des dossiers y afférents. Or, tous les directeurs qui devaient prendre part à cette réunion disent, dans leurs témoignages, ne pas être au courant de cette intention de Oultache de faire reporter la réunion.
Suite à tous ces témoignages qui le chargent, le juge interroge à nouveau Chouaïb Oultache en lui demandant sa réaction. Il persiste et signe: «Les deux balles dont on parle ne sont pas les miennes.»
Mais a-t-on déjà entendu un accusé ou un condamné plaider coupable? peut-être mais sans doute rarement.


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