img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170228-21.jpg" alt=""Le lancement est prévu d'ici mai prochain"" / Revenant sur la situation économique du pays, Baba Ammi a reconnu que la situation est très difficile sur le plan financier tout en estimant qu'elle est maîtrisée. Le gouvernement recourt une nouvelle fois aux citoyens. L'emprunt obligataire, en cours d'étude, devrait être opérationnel d'ici mai prochain. C'est ce qu'a déclaré hier le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi en marge de la présentation de la loi sur le règlement bugétaire de 2013 hier au Sénat. «Nous sommes en train d'étudier un projet de lancement d'un nouvel emprunt obligataire pour cette année, mais sans intérêt», a-t-il affirmé en précisant que ses titres ne seront pas éligibles à la Bourse. Le ministre a précisé que cet emprunt s'étalera sur une durée de trois à cinq ans. «Les études sont en cours, une fois les études terminées, je présenterais au gouvernement le projet et si le gouvernement adopte cette démarche on lancera cet emprunt en avril, au plus tard en mai prochain», a-t-il encore indiqué. Il y a lieu de rappeler qu'un emprunt obligataire avec 5% d'intérêt a été lancé au courant de l'année dernière. A travers ces emprunts, le gouvernement assure la disponibilité des fonds pour financer les projets d'investissement. A propos des mesures que comptent mettre en place les banques islamiques, le ministre a rejeté ce qualificatif. «Je n'utiliserai pas le mot islamique, mais plutôt participatif. Ce sont des produits qui ne sont pas rémunérés par des intérêts, mais des rendements de projets qui seront financés», a-t-il tenu à préciser. Selon lui, «le ministère étudie également le lancement d'un emprunt obligataire sans intérêt, mais avec des marges indexées sur le taux de croissance économique». Il a indiqué qu'un travail est en cours au niveau des banques qui vont lancer ce type de produits vers la fin de l'année. Revenant sur la situation économique du pays, Baba Ammi a reconnu que la situation est très difficile sur le plan financier tout en estimant qu'elle est maîtrisée. «La situation financière est très difficile, mais elle est maîtrisée», a-t-il affirmé tout en se montrant confiant de dépasser cette phase. «Au vu des résultats économiques de l'année 2016, nous sommes très confiants sur la possibilité de surpasser cette situation, mais il faut qu'il y ait une discipline budgétaire dans l'application de la loi», a-t-il soutenu. Il a rappelé que dans la loi de finances, le gouvernement a une vision à moyen terme et cette stratégie en matière de gestion des finances publiques qui sera adoptée pour les prochaines années (2018 et 2019). Interpellé par ailleurs sur l'augmentation de l'inflation qui a atteint les 8%, le ministre a accusé directement les commerçants. «L'augmentation de l'inflation est du fait d'un certain nombre de commerçants qui n'ont pas respecté la loi», a-t-il affirmé tout en assurant que les prix des produits de base n'ont pas changé. «La hausse des produits alimentaires n'est pas la faute au gouvernement, c'est la faute de certains commerçants», a-t-il réitéré. Sans aller par quatre chemins, le ministre a avoué que les moyens de l'Etat sont insuffisants pour faire face à ce phénomène. Baba Ammi assure que «toutefois, tout va rentrer dans l'ordre prochainement». Comment? «Nous allons renforcer le contrôle des prix des produits de base. C'est une mission du ministère du Commerce», a-t-il rappelé. Le ministre promet également de renforcer le contrôle des aspects fiscaux concernant les commerçants. Au sujet de la loi sur le règlement budgétaire qui est actuellement de N-3 alors que les députés réclament à ce qu'elle soit ramenée à -2, le ministre a répondu par l'affirmative. «Actuellement, les lois de règlement sont régies par la loi 84-17 relative aux lois de finances, elle va devenir une loi organique conformément à la nouvelle Constitution. Cette loi est pratiquement prête, elle prévoit de passer de N-3 à N-2 l'année prochaine», a-t-il annoncé. Baba Ammi a expliqué que le projet de modernisation des services du ministère des Finances, de l'administration fiscale contribuera à la réduction de la durée de préparation de la loi de règlement budgétaire. Enfin et à propos du rapprochement de délai de vente des vignettes automobiles, le ministre a soutenu que cette opération devrait être lancée en janvier. «Normalement c'est à partir du mois de janvier. La loi de finances stipule l'obligation des taxes à partir du premier janvier et là nous l'avons reportée au mois de mars», a-t-il expliqué en écartant l'hypothèse du manque de liquidité au niveau du Trésor public. «L'année dernière l'imprimerie de la Banque d'Algérie était occupée à imprimer les bons de l'emprunt obligataire, c'est pour cela que nous avions reporté la vignette jusqu'au mois de juin», a-t-il précisé.