le peuple sahraoui peut s'enorgueillir aujourd'hui de son Etat Le président sahraoui Brahim Ghali, a affirmé hier que l'Etat sahraoui était aujourd'hui «une réalité nationale, régionale et internationale irrévocable», ajoutant que le peuple sahraoui était plus attaché à ses options de liberté et à la souveraineté de son Etat sur ses territoires. Dans son allocution d'ouverture des festivités commémorant le 41e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), M. Ghali a affirmé que «le peuple sahraoui peut s'enorgueillir aujourd'hui de son Etat qui a réussi à se frayer un chemin parmi les peuples et les nations, en tant que membre fondateur de l'Union africaine (UA), jouissant de la considération, du respect et de la reconnaissance et brandissant son emblème haut à travers le monde», soulignant que l'Etat sahraoui était désormais «une réalité nationale, régionale et internationale irrévocable». Le peuple sahraoui «est de plus en plus attaché à ses options de liberté et au parachèvement de la souveraineté de son Etat sur ses territoires», a poursuivi le président sahraoui, ajoutant que «les axes de la résistance et de lutte se consolident et se diversifient, en tant que droit légitime reconnu par les chartes internationales». En dépit de la conjoncture difficile, l'Etat sahraoui compte aujourd'hui des institutions modernes où les pouvoirs exécutifs, législatif et juridique sont complémentaires, en sus d'une expérience pionnière en termes de formation, de santé et de gestion. L'Etat sahraoui adopte des options politiques et socio-économiques «à la stratégie et aux orientations actuelles et futures claires, notamment en termes de démocratie, de liberté, d'égalité, de respect des droits de l'homme et de coexistence entre cultures et religions». La priorité a été accordée à l'investissement dans l'élément humain en tant que pivot central dans un projet global où la femme sahraouie occupe une place privilégiée et assume ses responsabilités dans les différentes missions qui lui sont assignées. En parallèle, la jeunesse sahraouie détient la priorité en raison de sa présence durable et son rôle sans cesse renouvelé dans la lutte de libération et le processus d'édification. Le secrétaire général du Front Polisario a estimé que l'actuelle étape du conflit entre le Maroc et le Sahara occidental était «particulièrement cruciale du fait de la politique d'obstination du Maroc qui fait fi de la légalité internationale». L'Etat d'occupation a constitué des années durant un obstacle face aux efforts internationaux pour le règlement du conflit et continue à empêcher l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU de visiter la région. L'Etat d'occupation «s'est attaqué officiellement et publiquement à l'ONU, représentée par son SG, violant les décisions du Conseil de sécurité allant même jusqu'à outrepasser ses prérogatives à travers l'expulsion de la composante civile et politique de la Mission pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso)». La situation est allée plus loin lorsque cet Etat «a essayé dans une tentative grave de changer la situation sur les territoires en voulant envahir les territoires sahraouis libérées, en violation de l'accord de cessez-le-feu dans la région de Al Guerguerat et les frontières mauritaniennes, ce qui a engendré un état de provocation et de menace illustré par des opérations armées et une mobilisation des forces de sécurité». Le président Ghali a estimé que «tous ces mouvements et pratiques sont une escalade d'actes de violence et de provocation ayant pour objectif de détourner les regards d'un Etat violateur des lois et des droits des Sahraouis et spoliateur de ses richesses naturelles. Ils représentent également, a-t-il ajouté, une atteinte inacceptable à la crédibilité et au prestige de l'ONU et un atermoiement injustifié de la part du Conseil de sécurité quant à ses responsabilités à imposer le respect de la charte et décisions de l'ONU». La Zambie dément son retrait de la reconnaissance de la RASD Nouveau camouflet pour le Maroc Le ministère zambien des Affaires étrangères a formellement démenti les informations rapportées par l'agence de paresse marocaine, MAP, faisant état du retrait, par la Zambie, de la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), à la suite de la visite du roi Mohammed VI à Lusaka. L'information qui a été relayée par de nombreux médias marocains et étrangers est donc totalement infondée. Cette fausse nouvelle a été diffusée à la suite d'une visite effectuée en Zambie par le roi du Maroc. Il semble que Rabat ne soit pas étranger à cette manipulation médiatique, histoire d'induire les peuples africains en erreur sur un sujet crucial. Le démenti rapide de la Zambie déjoue la tentative du Maroc de déformer la réalité de la question du Sahara occidental.