Ces renoncements sans raison apparente n'ont été ni confirmés ni infirmés par les dirigeants du parti. Alors que le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès dément qu'il y ait retrait de candidatures des ministres, la presse insiste sur le renoncement annoncé par au moins quatre ministres de l'actuel gouvernement, qui devaient conduire les listes du FLN aux élections législatives du 4 mai prochain. Un flou artistique entoure cette polémique. Ainsi, des ministres dont les noms ont été annoncés solennellement pour piloter des listes FLN aux législatives, dans différentes wilayas, auraient renoncé, en fin de compte, à se porter candidats à la députation. Cette information rapportée par plusieurs organes de la presse nationale, en citant des sources au sein de la direction du parti, n'a été ni confirmée ni infirmée par les dirigeants du parti. Les raisons de ces retraits en cascade restent «insondables». «Ces ministres préfèrent garder leurs postes, se contente-t-on d' indiquer. Parmi eux, on cite le ministre des Transports, Boudjema Talaï, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdesslam Chelgham. Ces derniers emboîtent le pas au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf qui avait déjà annoncé sa décision de ne pas se porter candidat aux législatives. Interrogé à ce propos, Ould Abbès a indiqué lors d'une conférence de presse tenue dimanche dernier que «les ministres issus du parti en lice pour les prochaines élections législatives n'ont pas retiré leurs candidatures». Il avait toutefois affirmé qu' «il n'a jamais obligé les ministres à se porter candidats sur les listes du parti». «Je n'ai jamais abordé la question des législatives avec Abdelmalek Boudiaf», a-t-il fait remarquer. «Le seul ministre auquel j'ai proposé d'y participer était le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Ce dernier ne pouvait pas se présenter car il assume des charges importantes au sein du gouvernement, comme la prise en charge du chantier de la Grande mosquée d' Alger et assure l'intérim de ministre du Commerce», avait-il aussi fait savoir. «Outre les noms sus-indiqués, d'autres ministres seraient sur le point de surseoir à leurs candidatures», selon certaines sources. Ould Abbès a reporté l'affichage des listes du FLN jusqu'au 6 mars prochain. Pour rappel, le secrétaire général du FLN avait confirmé à l'hôtel Moncada à Ben Aknoun(Alger), que huit ministres du gouvernement actuel seront candidats à la députation sur les listes du FLN. Il s'agit de Abdelkader Ouali, Tahar Hadjar, Ghania Eddalia, Boudjema Talaï, Abdelmalek Boudiaf, Abdesslam Chelgham, Abdelwahab Nouri et Aïcha Tagabou. Par ailleurs, le patron du FLN a relevé qu'en cas de victoire lors des prochaines législatives, le poste du président de l'APN ne sera pas forcément occupé par le tête de liste du parti de la wilaya d'Alger. A une question sur l'existence d'un comité restreint composé de conseillers à la présidence de la République et de membres du bureau politique du parti, il a précisé que la commission nationale élargie est «seule responsable de l'élaboration des listes électorales du parti».Il a rappelé, dans ce cadre, que la commission avait examiné 6 228 dossiers dont plus de 600 dossiers concernent la wilaya d'Alger avec 115 candidatures de femmes. Quant aux informations rapportées par certains médias sur la santé du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, il a affirmé que le Président «va bien et poursuit ses activités normalement».