«Au FFS, nous avons mené une course marathonienne dans beaucoup de wilayas pour ficeler les listes électorales malgré que le climat politique soit caractérisé par un sentiment de rejet de ces élections.» Lors d'une réunion marathonienne de son conseil national, le FFS a débattu hier des condition «difficiles» qui ont jalonné l'opération préélectorale. Le communiqué qui a sanctionné les travaux de cette réunion a précisé que le communiqué précise qu'«au FFS, nous avons mené une course marathonienne dans beaucoup de wilayas pour ficeler les listes électorales malgré que le climat politique soit caractérisé par un sentiment de rejet de ces élections». Et pour étayer sa position, le FFS considère que «la loi électorale est pour beaucoup dans la détérioration du climat politique, surtout celui exigeant d'avoir le seuil de 4%, que nous qualifions d'antidémocratique», et d'ajouter: «Cette démarche favorise la bureaucratie et des entraves pour notre démarche concernant la collecte des signatures et sans oublier la montée fulgurante du phénomène de l'argent sale», souligne le FFS dans son communiqué, précisant que.que cette situation ne favorise pas l'émergence d'un climat politique où l'Etat de droit sera garanti. La réunion du conseil national met l'accent sur la nécessité de la mobilisation de tous les militants et les militantes du FFS pour réussir le pari. D'ailleurs, la direction du parti insiste sur le rendez-vous électoral comme une opportunité d'asseoir les jalons d'un «consensus national susceptible d'engager un changement politique pacifique et démocratique qui garantirait la souveraineté et la stabilité aux citoyens dans leur unité et leur cohésion», indique le communiqué. Cela étant, le Front des forces socialistes semble ne pas résister aux secousses telluriques émanant de sa base militante après avoir opté pour une participation claire et affichée aux élections législatives du 4 mai prochain. Ce qui a suscité l'ire des militants ce n'est pas uniquement le fait que le FFS ira mordicus aux élections, mais c'est le fait que cette participation est frappée par le sceau de la «participation stratégique», alors que les élections législatives précédentes ont été conçues comme une forme de participation tactique. Tout le paradoxe est là! Que s'est-il passé depuis pour que le FFS change de fond en comble sa position par rapport aux élections? Aziz Baloul, responsable de l'instance présidentielle fait dans l'argumentation en affirmant que «c'est la stratégie politique du parti qui détermine la stratégie électorale», a déclaré Aziz Baloul. D'ailleurs, ce n'est pas étonnant que le communiqué sanctionnant les travaux de la réunion du conseil national soit aussi laconique et cible la question de la collecte des signatures comme étant la principale entrave qui a empêché le FFS de mener normalement l'opération. Cependant, cette prétendue contestation est nuancée par le premier secrétaire national, Abdelmalek Bouchafa. Il a estimé que le taux minimum de contestation des militants, s'agissant des listes électorales avec lesquelles le parti se présentera aux prochaines législatives a été de 2,37% de recours. A une question d'un journaliste relative à la contestation des militants par rapport à certaines candidatures, en marge des travaux de conseil national du parti, Bouchafa a répondu: «Il ne s'agit pas de contestations mais de recours» qui ont atteint, selon lui, «un taux de 2,37%».