Les choses sérieuses commencent au sein du Front des forces socialistes (FFS), en prévision des prochaines élections législatives. Le vieux parti tiendra ce vendredi une session extraordinaire de son conseil national. Si le communiqué annonçant la tenue de cette réunion ne donne pas assez de détails, se contentant de préciser que deux points sont inscrits à l'ordre du jour, l'analyse de la situation politique et la stratégie électorale, une source interne affirme qu'«il sera surtout question de l'installation de la commission nationale de choix des candidatures». Cette commission sera probablement présidée par Mohand Amokrane Chérifi, membre de l'Instance présidentielle, et devra être composée de plus d'une dizaine de membres. Y figureront donc les quatre membres du présidium (Ali Laskri, Aziz Baloul, Saïda Achallamene et Mohand Amokrane Chérifi), en plus du premier secrétaire national du parti, Abdelmalek Bouchafa, et le coordinateur du comité d'éthique, Karim Baloul. La présence de ce dernier confirme, si besoin est, son poids à l'intérieur de l'appareil du FFS et son implication très souvent dans la prise de décision. Outre ces membres de la direction nationale, «il y aura l'élection d'autres membres parmi ceux du conseil national», précise notre source. Leur nombre pourra aller jusqu'à sept. C'est donc une équipe de 12 à 15 éléments qui constituera la puissante commission qui validera les listes de candidature du parti à l'occasion des législatives du printemps prochain. D'ores et déjà, le bruit court quant à l'exclusion de tous les militants et cadres soupçonnés de proximité avec le désormais ancien membre du présidium, Rachid Halet, radié au mois de décembre dernier du FFS. En tout état de cause, la constitution des listes de candidature et leur validation ne va être une tâche facile pour la commission, d'autant plus qu'au sein de la base, les luttes sont déjà déclarées, à l'image de la fédération de Tizi Ouzou où beaucoup de prétendants veulent siéger à l'Assemblée populaire nationale (APN). «À peine commence-t-on à parler de la liste du parti dans la wilaya que des mécontents ayant appris qu'ils n'y figureront pas cette fois-ci montent au créneau», expliquent d'autres sources. D'où la délicate mission à laquelle la commission devra s'attendre, surtout dans les wilayas de Kabylie où le parti a beaucoup de chances d'arracher le plus de sièges.